Algérie

Un mort dans des manifestations autour d'un site pétrolier



Un mort dans des manifestations autour d'un site pétrolier
Un jeune manifestant tunisien est mort, hier, après avoir été écrasé "accidentellement" par un véhicule de la gendarmerie dans une région du sud du pays, agitée depuis des semaines par des protestations sociales, a annoncé le ministère de la Santé. Les forces de l'ordre tunisiennes ont fait usage de gaz lacrymogènes, hier matin, pour repousser des manifestants qui assiégeaient un complexe pétrolier et gazier à El-Kamour, dans la région de Tataouine (Sud), ont rapporté des radios locales. Depuis près d'un mois, des habitants campent dans la zone d'El-Kamour et entravent la circulation des camions vers les champs pétroliers de Tataouine pour réclamer une meilleure répartition des richesses et des recrutements prioritaires dans les sociétés du secteur. La tension est montée ces derniers jours. Samedi, l'armée a procédé à des tirs de sommation pour disperser la foule, pour la première fois depuis que le président Béji Caïd Essebsi a demandé aux militaires de protéger les sites de production d'éventuels blocages dus à des mouvements sociaux. Dimanche soir, le ministère de la Défense a, par ailleurs, prévenu que l'armée aurait recours à la force contre quiconque tenterait de pénétrer dans ces installations. Le communiqué met ainsi en garde "tous les citoyens contre des poursuites judiciaires en cas de heurts avec les unités militaires et sécuritaires, et contre les dommages physiques pouvant les atteindre dans le cas d'une gradation dans l'usage de la force". "Il faut comprendre que la tentative d'entrer par la force dans l'installation protégée par l'armée (...) n'est pas un acte pacifique. C'est une tentative d'entrer par la force et cela requiert une réaction", a insisté, hier, le porte-parole du ministère, Belhassen Oueslati, sur Radio Express FM. Samedi, Radio Tataouine, une station publique, avait indiqué que des manifestants avaient provoqué la fermeture de l'installation. Le gouvernement d'union de Youssef Chahed est confronté à une grogne sociale croissante, en particulier dans les régions de l'intérieur. Les mouvements prennent régulièrement l'allure de sit-in bloquant routes et accès à certains sites.R. I./Agences


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