Algérie

Un mort dans des affrontements en Tunisie



Un jeune a été tué d'un coup de fusil de chasse dans des affrontements entre clans rivaux hier lundi à Metlaoui, une région du sud-ouest de la Tunisie en proie à des violences récurrentes, a-t-on appris de sources concordantes. La situation était très tendue depuis deux jours dans cette ville du bassin minier, ont indiqué des sources locales à l'AFP, rappelant que des affrontements entre les deux clans de Metlaoui avaient déjà fait 12 morts en juin dernier. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur a confirmé à l'AFP le décès d'un jeune homme dans ces affrontements, partis d'une «querelle entre deux personnes des deux familles rivales». Les forces de sécurité et des blindés de la garde nationale se sont interposés entre les deux groupes de belligérants, a précisé le porte-parole, Hichem Meddeb. Les affrontements ont opposé des membres des clans Ouled Bouyahia et Jridia, selon les sources locales.

Début juin, des violences entre les deux familles avaient éclaté suite à une querelle liée à des questions d'emploi, et avaient duré près d'une semaine, faisant 12 morts et 150 blessés. La région minière du sud-ouest de la Tunisie est une des plus pauvres du pays, et sa principale activité économique repose sur l'extraction des phosphates. Le centre et le sud-ouest du pays connaissent régulièrement de brusques montées de tensions depuis plusieurs mois. Vendredi, le couvre-feu a été instauré dans deux villes, Sbeïtla et Douz. A Sbeïtla, une jeune fille de 17 ans a été tuée par balle au cours d'un «violent accrochage» entre deux tribus, selon le ministère de la Défense. A Douz, de violents affrontements entre jeunes ont fait des dizaines de blessés. Dans cette ville, un comité de sages comprenant des juristes, des imams et des représentants de la société civile a été mis en place lundi pour tenter d'apaiser les conflits, a rapporté l'agence TAP.

Ces tensions surviennent alors que la Tunisie va prochainement entrer en campagne électorale pour la première élection de l'après-Ben Ali. Les Tunisiens doivent élire le 23 octobre une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution pour le pays. Selon plusieurs experts et responsables politiques, la faiblesse du système sécuritaire et étatique depuis la chute du régime Ben Ali explique ces éruptions de violences. «Ces tensions sont favorisées par la faible autorité de l'Etat dans les régions. Mais elles restent limitées et circonscrites et n'influeront pas sur le cours des élections», déclarait hier lundi un responsable du PDP (Parti démocrate progressiste), Mongi Ellouz, à l'occasion de la présentation des listes du parti pour les élections.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)