Algérie

Un monde sans frontières, ça vous dit '


Imaginons qu'idéalement l'on puisse abattre les frontières pour faire de la planète un monde ouvert à tous. Là où, par exemple, on ne plaisante pas avec les résolutions qui épanouissent et les résultats qui mettent du baume au c?ur. J'ai bien conscience que ce que je dis n'est pas tout à fait réaliste. Pourtant, dans un semblant de délire, je pense à ceux qui, d'ici, fustigent les candidats à l'émigration même temporaire et à ceux qui, là-bas, n'apprécient pas que l'on vienne leur faire concurrence. Il faudra bien un jour cesser d'accuser les autres de comploter contre son pays, car plus stupide que cela, on ne fait plus. Je voulais faire la distinction entre les étudiants qui s'en vont à la rencontre d'un univers qui leur permette sans distinction de réussir et ceux qui accusent honteusement la France, par exemple, d'être responsable de ce qui se passe en Algérie alors que le pays souffre d'une inquiétante hémorragie dont on craint qu'il ne se relève jamais. Toutes ces têtes pensantes qui renoncent à s'armer de patience et qui désespèrent de pouvoir, un jour, prendre la relève dans ce pays où ceux qui parlent de complot et de trahison sont les premiers à lorgner l'ailleurs. Là où ils ne renoncent pas à assurer un avenir qui les dispense d'engagements infructueux. Ce sont donc, plus clairement, toujours ceux qui en profitent le plus, qui s'y rendent régulièrement et s'y déplacent le plus librement qui s'en prennent verbalement à ceux qui voudraient non pas faire comme eux, mais décrocher les moyens d'y parvenir grâce à leurs compétences. Ceux que l'absence totale de perspectives dans leur pays pousse vers la sortie et il ne s'agit là ni de paranoïa ni de mauvaise foi. Je suis personnellement à l'aise pour le dire. Je vis en Algérie et n'ai jamais pensé à émigrer. Sans doute parce que j'appartiens à une génération qui a évolué dans un contexte qui n'a pas eu à souffrir du mauvais niveau de ses enseignants et qui n'avait aucun mal à croire en les promesses d'un futur florissant. Nos diplômés s'intègrent volontiers ailleurs. Comment faire autrement quand leur pays ne souhaite pas les voir revenir 'M. B.
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