Algérie

Un monde barbare regarde des enfants mourir



Un monde barbare regarde des enfants mourir
Des enfants qu'Israël assimile à des cibles militairesEn cette quatorzième année du troisième millénaire, le monde se retrouve à nouveau en stabilité précaire tant par les déséquilibres intrinsèques entre les nations, que par les oukases que les puissants veulent imposer au reste du monde.Ce déséquilibre qui met en danger la paix de notre monde, nous le vivons en direct avec la crise en Ukraine laquelle pourrait, au regard de l'irrédentisme des uns, des faux mouvements des autres, ouvrir la voie à une nouvelle guerre mondiale. Cette éventualité, que personne ne souhaite, serait fatidique pour le genre et la civilisation humains, car une telle guerre serait à n'en pas douter, une guerre nucléaire. Nous le vivons au Proche et au Moyen-Orient où tous les ingrédients sont désormais réunis pour faire de cette région du monde le déclencheur d'un nouveau foyer d'incendie qui pourrait lui être fatal.Le monde s'est déshumanisé, ce qu'illustre la tragédie de Ghaza qui nous en donne chaque jour l'exemple, quand ceux qui peuvent arrêter le massacre, trouvent plus urgent de regarder ailleurs, quand ils ne le justifient pas. Il était, il est possible d'arrêter ces forfaits d'Israël contre la population civile de Ghaza décimée par l'armée d'occupation israélienne, alors que le monde entier en est témoin, mais qui, à l'évidence, est impuissant, ne serait-ce, que de faire pression sur le sanguinaire Netanyahu, et le contraindre à raison garder. Des dirigeants de puissances mondiales incapables de faire pression - ne parlons pas de sanctions - sur le Premier ministre israélien, sont en revanche parfaitement dans leurs éléments et rompus à la chose de punir et sanctionner à tout-va. Il en est ainsi pour le dirigeant russe Vladimir Poutine, et son pays la Russie, sanctionnés par Bruxelles pour des crimes que, jusqu'à preuve du contraire, ils n'ont ni commis, ni commandité (cf; la révolte des Ukrainiens russophones et les développements dangereux qui s'en sont suivis). La même Union européenne qui vient donc de sanctionner des dirigeants russes cette semaine, lors de la réunion de ses ministres des Affaires étrangères à Bruxelles, avait eu à sanctionner durement l'Iran pour sa supposée volonté de produire une improbable bombe atomique. Cette Union européenne qui conteste à l'Iran la recherche scientifique et nucléaire trouve normal qu'Israël soit le seul pays de la région à posséder l'arme nucléaire et à ne se conformer à aucune loi qu'impose le droit international aux Etats (l'adhésion au TNP et au Ctbt). Il y a de par le monde d'autres cas qui confirment cette dichotomie dans l'appréciation des choses qui font que les uns ont des droits, droits dont on en prive les autres. Ce qu'illustre parfaitement, pour revenir à l'actualité immédiate, les cas de l'Ukraine et de Ghaza, deux faits, sans doute dissemblables, mais qui ont des points communs, outre de menacer la sécurité dans le monde, leur approche au «cas par cas» par les grandes puissances lesquelles envisagent toutes choses en rapport d'abord de leur puissance et de leur domination géopolitique et géostratégique.Revenir à «l'équilibre de la terreur»Comme le montre clairement la crise ukrainienne, attisée, alimentée, voire encouragée par l'Occident, notamment les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. Ces puissances occidentales ont un intérêt évident à faire basculer l'Ukraine dans le giron de l'Otan comme de la détacher de la Russie. Les nouvelles sanctions de Bruxelles contre la Russie découlent du nouveau rebondissement dans la crise ukrainienne avec la chute d'un avion de la Malaysia Airline touché par un missile sol-air. La Russie est-elle la responsable de ce développement tragique de la situation en Ukraine' Ce que semblent estimer les Occidentaux qui avant toute enquête attribuent le lancement du missile aux séparatistes russophones.Or, les dirigeants russes ne semblent ni hasardeux, ni fous, mais par des provocations, des a-peu-près, l'Occident tente le tout pour le tout pour faire revenir la Russie dans les rangs où elle semblait définitivement vouée après l'effondrement du bloc communiste. Il se trouve que la Russie recouvre peu à peu sa place de grande puissance - elle l'a prouvé l'an dernier dans la crise des armes chimiques syriennes, obligeant les Etats-Unis à renoncer à frapper la Syrie - rétablissant quelque peu le monde multipolaire qui sied à l'équilibre géostratégique et sécuritaire du monde. Les Etats-Unis ne paraissent plus à même de renouveler l'invasion de l'Irak de 2003, quand ils ont foulé au pied l'opposition du Conseil de sécurité de l'ONU, agissant alors en maîtres du monde. La parenthèse de l'unique superpuissance mondiale paraît ainsi fermée, ou sur le point de l'être. A moins que les Etats-Unis ne soient réellement désireux à une confrontation avec Moscou qui aboutira, il ne fait pas de doute, à une conflagration mondiale. Au lendemain de la Grande Guerre (1939-1945), le monde a vécu sous le «régime» de «l'équilibre de la terreur». Cet équilibre de la terreur aura au moins préservé un modus vivendi entre Soviétiques et Américains, mais aussi une paix mondiale fragile certes, mais qui avait le mérite d'exister. Il est patent qu'il faudra y revenir avec le retour au premier plan de la Russie, et l'émergence de la Chine comme puissance militaire mondiale. Un monde unipolaire sous la férule des Etats-Unis a fait son temps, n'est ni viable, ni crédible ayant largement prouvé ses limites. Les crises actuelles le montrent amplement. Et nous n'évoquons pas ici le chaos délibérément provoqué par l'Occident en Libye, en Syrie et en Irak, pays qui risquent, à brève échéance, de disparaître en tant qu'Etat. C'est en fait là un projet entrant de plain-pied dans la reconfiguration que les Etats-Unis envisage(ai)ent pour le Monde arabe et la région du Moyen Orient.Le morcellement des actuels pays arabes en Etats communautaires et ethniques est d'ailleurs l'un des objectifs poursuivi par les Etats-Unis. Paradoxalement, il trouve son prolongement dans l'inénarrable «califat» de Mossoul en Irak, qui lève quelque peu le voile sur les accointances qui existeraient entre les pseudos groupes djihadistes et les services militaires et de renseignement des grandes puissances occidentales (Al Qaîda est d'abord une création de la CIA et du FBI américains, avec comme fondé de pouvoir l'agent de la CIA, Oussama Ben Laden, rappelle-t-on). Or, on nous ressasse la sécurité «existentielle» d'Israël. Justement, parlons-en! On s'est souvent gargarisé des causes justes pour mieux imposer ses choix et conceptions des rapports entre les hommes et les Etats. Les relations entre les nations sont ainsi faites et ce n'est point la légalité internationale, telle que conceptualisée par la Charte des Nations unies (notons que la Charte de l'ONU qui date de 1945 n'est plus adaptée au monde du troisième millénaire et doit absolument être réformée et dotée d'un droit international qui s'applique effectivement à tous y compris aux puissants et à Israël), qui prime, mais bien le rapport de puissance entre les Etats. Cela avait été, en son temps, illustré par les péripéties de la Guerre froide et les affrontements, par conflits locaux ou régionaux interposés, entre les deux superpuissances qui dominaient le monde. Quoique le veto des uns et des autres eût souvent paralysé le Conseil de sécurité, l'ONU avait cependant eu l'occasion de justifier son activité, ne serait-ce que par le fait d'avoir donné aux peuples de trouver une tribune où ils pouvaient s'exprimer et revendiquer leurs droits. Or, la disparition de l'Union soviétique avait induit l'émergence d'une unique puissance mondiale, les Etats-Unis avec, dans son sillage, ledit «nouvel ordre international».L'ONU exigera-t-il l'usage du Chapitre 7 contre Israël'Un ordre, dit-on alors, qui sera plus juste, plus à l'écoute des peuples qui n'ont eu ni droit au chapitre, ni de faire valoir leurs droits. C'est exactement le cas du peuple palestinien qui, spolié de sa terre, nié dans ses droits, avait cru trouver dans l'unique puissance mondiale ce juge juste qui saura maintenir l'équilibre, en le réhabilitant dans ses droits, jusqu'ici outragés, sans pour autant les favoriser. Cela par la seule application des résolutions pertinentes, singulièrement les résolutions 242 et 338, du Conseil de sécurité de l'ONU, seule voie vers une solution équitable du contentieux proche-oriental. Or, loin de trouver dans les Etats-Unis ce juge juste et impartial, les Palestiniens auront eu surtout à constater à leur détriment que cette superpuissance, en laquelle ils ont placé tous leurs espoirs, s'est singulièrement fait l'avocat de l'entité sioniste, justifiant ses crimes souvent connotés par les observateurs et ONG internationaux à des crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Se sachant protégé des condamnations de la communauté internationale, Israël, qui a fait de la force le seul vecteur de dialogue, nie le droit des Palestiniens d'ériger leur Etat indépendant. Cet Etat, créé - au même titre que l'Etat hébreu - par la résolution 181(I), de l'ONU, du 29 novembre 1947, confirmé par les résolutions 242 de 1967 et 338 de 1973, éprouve cependant toutes les difficultés à voir le jour du fait de l'obstruction d'Israël à son érection. Israël, qui refuse l'envoi par l'ONU d'une force d'interposition entre les deux parties, souhaite-t-il instaurer la paix' Les guerres de 1967, de 1973, de 1982 (rappelez-vous Sabra et Chatila) ou les plus récentes, de l'été 2006, de décembre 2008-janvier 2009 et celle en cours depuis le 8 juillet 2014 - qui peuvent être assimilées à des pogroms du peuple palestinien - illustrent le fait que la paix n'a jamais été la priorité ou la préoccupation de l'Etat hébreu dès lors que depuis 67 ans il a tout fait pour entraver une solution politique au conflit qui l'oppose au peuple palestinien.Les Etats-Unis, qui, par leur veto, ont bloqué toutes les résolutions de l'ONU (plus d'une cinquantaine lors des cinq dernières décennies), qui font chorus avec les extrémistes israéliens, sont-ils les mieux placés pour guider les belligérants, sont-ils même dans leur rôle de parrain du processus de paix' Un peuple se meurt, les tenants de la puissance mondiale trouvent le moyen de justifier ses assassins qui occupent et colonisent une terre ne leur appartenant pas. Que voit-on aujourd'hui' L'arbitraire fait loi, un Etat peut ordonner à son armée des meurtres ciblés, comme lui ordonner de détruire les bases de vie de tout un peuple - ce que l'armée d'occupation israélienne fait depuis plus de 18 jours à Ghaza - sans soulever autrement l'indignation de ladite «communauté internationale» plus préoccupée de justifier les crimes d'un Etat hors des lois internationales, que de condamner ses crimes et ses horreurs. Seule puissance mondiale durant près d'un quart de siècle, les Etats-Unis n'ont guère montré qu'ils étaient ce «juge juste» puissant mais sage, qui sait faire la part des choses. Ce sont pourtant les Etats-Unis qui ressassent l'antienne qu'Israël, puissance nucléaire, a le droit de se défendre, mais pas les Palestiniens avec leurs dérisoires roquettes. Dans ce contexte, on attend toujours qu'un secrétaire général de l'ONU, plutôt que de supplier l'Etat sioniste de cesser de martyriser le peuple palestinien, fasse usage du Chapitre 7 contre Israël. Ce n'est certes pas demain! Aussi, dans leur posture de seule puissance mondiale, les Etats-Unis se sont arrogés le droit de dire le bien et le mal, s'appropriant même le droit de mettre en marge de la société mondiale des Nations, de catégoriser les Etats selon un «axe du mal» qui nous renvoie à la triste époque des sorcières de Salem.Si Israël est devenu la terreur du monde arabe, fait baisser la tête aux grandes puissances européennes, fait tout pour déclencher l'apocalypse avec l'Iran, ce n'est pas du fait de sa puissance - on voit comment des résistants avec de simples roquettes résistent et même donnent des coups à la seule armée professionnelle du Moyen-Orient - mais de la permissivité et de la protection que lui accordent les Etats-Unis. C'est avec les dollars américains que les colonies se sont étendues en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées. Ce qu'il y a lieu de relever - fait unique dans les annales de la diplomatie internationale - est qu'Israël considère que les lois communes internationales ne s'appliquent pas à lui, cela d'autant plus que cet Etat, Israël, créé de toutes pièces par les Nations unies au prix du dépècement de la Palestine historique, impose aujourd'hui, dans l'impunité totale, sa volonté au monde sans qu'il y ait un Etat, une nation pour dire assez! Israël a dépassé toutes les limites de l'acceptable, mais il se trouve encore des dirigeants du monde, au lieu de condamner ses crimes contre l'humanité, s'appliquent à les justifier. Qu'a fait l'Occident pour amener Israël à plus de mesure et lui signifier où se trouve son intérêt' Soyons sérieux, qui menace la paix et la sécurité au Proche-Orient, le Hamas, qui lutte pour le droit à l'autodétermination (du peuple palestinien) droit reconnu à tous les peuples du monde, y compris par la violence, (cf; résolution 1415-XV de juin 1960 du Conseil de sécurité de l'ONU), ou Israël qui met Ghaza sous blocus depuis sept ans, occupe illégalement la Cisjordanie et Jérusalem-Est et cela en violation des résolutions 242 et 338, notamment, du Conseil de sécurité de l'ONU'A quoi sert le droit international'Aussi, quelle valeur peuvent, dès lors, avoir la charte de l'ONU, la légalité et le droit internationaux, devant le fait du prince que l'unique puissance mondiale s'est arrogée et impose au monde avec des retombées dramatiques sur, notamment, les peuples palestinien et arabes. Non, la puissance est rédem-ptrice lorsqu'elle est assortie d'humilité, elle n'est que brutalité et barbarie quand la force est utilisée pour ce qu'elle est: contraindre et soumettre. Ce que Benjamin Netanyahu, dans la lignée du boucher de Sabra et Chatila, Ariel Sharon, n'a jamais compris, lui qui croyait que la puissance de son armée est suffisante pour faire plier un peuple qui se bat pour ses droits depuis 67 ans, est que l'on ne soumet jamais un peuple par la violence. Ce que n'a pas compris également Barack Obama qui, par son attitude compréhensive envers un criminel patenté, Benjamin Netanyahu, a montré que son vernis de civilité est bien mince et son amabilité envers ses «alliés» arabes n'est que de circonstance. Comme ses prédécesseurs, le président américain est resté de marbre autant lors de son premier mandat - agression contre Ghaza en 2008-2009 - qu'aujourd'hui dans une autre agression toute aussi meurtrière, ne réagissant pas face aux massacres d'enfants par l'armée israélienne. On imagine mal que ce soit cela l'équité internationale et le droit pour tous les peuples de vivre libres et égaux, quand les Israéliens, sous l'oeil paterne des Américains, refusent aux Palestiniens ce que l'ONU leur a octroyé: vivre libre dans leur propre Etat.




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