Algérie

Un mode de paiement bancaire pénalisant



Un mode de paiement bancaire pénalisant
Certaines sociétés privées de construction navale se voient contraintes de limiter leur production pour pouvoir faire face à la faiblesse des financements bancaires.Le nouveau mode de payement mis en place par les banques, sur proposition des organismes d'aide à la création d'emploi, pour faciliter l'acquisition des bateaux de pêche pénalise les sociétés privées de construction navale qui se voient contraintes, pour certaines d'entre elles, de limiter leur production pour pouvoir faire face à la faiblesse des financements bancaires. C'est le cas du constructeur naval d'Azeffoun dont le responsable estime que la mesure n'est pas de nature à faciliter le développement de son activité, par conséquent de répondre aux besoins nationaux en la matière. "En juin dernier, la direction de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) a adressé une note à la banque BADR pour l'informer sur le nouveau mode de payement concernant les chantiers navals : soit 10% à la commande, 30% à la finition de la coque, 30% à l'installation du moteur et 30% à la mise à eau du bateau. Concernant l'Ansej, c'est 30% à la commande et 70% à la mise à eau. Or, dans le monde entier, les chantiers navals sont financés suivant un seul mode de payement à savoir 50% à la commande, 40% à la réalisation de 50% des travaux, 8% à la finition et 2% après la garantie d'une année", a expliqué, Nor Benaoudia, le PDG de Sakomas, constructeur qui s'est installé au port d'Azeffoun en partenariat avec le groupe coréen Hyundai Machinery. Ce patron, qui s'est lancé dans la production cette année et a déjà mis sur le marché plusieurs bateaux de pêche, déplore que "90% de la demande est indirectement orientée vers le chantier naval étatique qui continue d'être soutenu à coups de centaines de milliards alors que le privé national du secteur continue de souffrir de blocages administratifs de tous genres." À ce titre d'ailleurs, notre interlocuteur estime que sa société peut facilement créer 300 postes d'emploi en une seule année pour peu que le dialogue soit ouvert entre l'administration concernée et les constructeurs navals. "Notre souhait est que les directions de la pêche, la Cnac, l'Aansej et DMM fassent participer les chantiers navals aux réunions avant de prendre des décisions qui les concernent mais qui n'arrangent pas leur progression et le développement du secteur", a-t-il suggéré tout en soulignant l'importance du plan quinquennal 2015- 2019 qui prévoit la réhabilitation de 2500 bateaux de pêche qui ont plus de 10 ans et la construction de 190 bateaux d'aquaculture.S.L.




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