Algérie

Un ministère pour contrôler les marchés !



Un ministère pour contrôler  les marchés !
Ils appellent à la réactivation des Chambres de commerce et d’industrie, notamment à travers la réhabilitation des élus des commerçants, jusque-là dirigés par le personnel administratif nommé par la tutelle, selon l’UGCAA.L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a répondu favorablement aux dernières directives du président Bouteflika, lors de son audition consacrée au secteur. Non sans glisser un communiqué de soutien pour la révision de la Constitution et un troisième mandat pour Abdelaziz Bouteflika, l’UGCAA saute sur l’occasion pour revendiquer la mise en place d’un ministère délégué auprès du ministre du Commerce, chargé de gérer les marchés. Tout en approuvant l’ensemble des recommandations émises par le chef de l’État, l’UGCAA fait de l’organisation du réseau de distribution son cheval de bataille. Pour son porte-parole, El-Hadj Tahar Boulenouar, les aswak, les souks el-fellah et autres grandes surfaces fermés depuis plusieurs années, devraient être utilisés pour constituer le nouveau réseau national de distribution. Serait-ce la réhabilitation des ex-aswak, EDGA, Enafla et autres Enapal ? L’orateur se contentera de dire que le nouveau réseau sera géré par le ministère du Commerce et appelle à associer les commerçants à cette opération.
Par ailleurs, et sur un plan purement syndical, l’UGCAA, qui tiendra son 4e congrès du 26 au 28 janvier prochains, devrait passer à une nouvelle organisation qui comprendrait 15 fédérations spécialisées. Les commerçants espèrent donner à leur syndicat une plus grande représentativité. Actuellement, celle-ci tourne autour de 15%.
En outre, ils appellent à la réactivation des Chambres de commerce et d’industrie, notamment à travers la réhabilitation des élus des commerçants, jusque-là dirigés par le personnel administratif nommé par la tutelle, selon l’UGCAA.
Pour les représentants des commerçants, la nouvelle organisation du réseau de distribution sera appuyée par la création de 50 marchés de gros, 838 marchés de détail et 1 000 marchés de proximité, dans le cadre du plan quinquennal 2009-2014. Ce plan devrait créer plus de 500 000 emplois directs.
Évidemment, les commerçants revendiquent la baisse des charges fiscales, estimant que ces dernières sont le premier facteur du développement du marché informel et de l’importation informelle. À ce titre, M. Boulenouar avancera le chiffre de plus de 1,5 million de personnes exerçant dans le commerce informel, contre 1 250 000 commerçants légaux. Ces derniers sont contraints à l’abandon de leurs activités. Ainsi, 5 000 boulangers ont baissé rideau ces cinq dernières années, 10 000 commerçants d’habits et d’appareils électroménager, ainsi que 20 000 artisans ont cessé leurs activités ces dernières années.
À cela s’ajoutent les fermetures administratives ayant touché les salles des fêtes (600 sur les 800 existantes, dont 180 à Alger), mais aussi les restaurants et les fast-food. Ces derniers sont soumis depuis trois mois à l’obligation d’obtenir un agrément, même s’ils disposaient auparavant de registres du commerce et qu’ils exerçaient légalement. Sur les 7 500 fast-food recensés, 70% sont menacés de fermeture.


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