Selon un responsable du ministère de l’Intérieur, joint par téléphone, «600 personnes ont participé à cette manifestation et la police n’est pas intervenue». Les forces de l’ordre, qui s’étaient déployées le matin dans les principales rues du centre de Rabat, se sont retirées avant le début de la manifestation, qui a commencé à 10h (GMT), a constaté un journaliste de l’AFP.
Un jeune du Mouvement du 20 février, Kamal Omari, est décédé jeudi dans un hôpital après avoir été blessé lors d’une manifestation dimanche dernier à Safi, à 350 km au sud de Casablanca. «Il faut juger les assassins d’Omari», «Pour une constitution démocratique», «Nous voulons une monarchie parlementaire», «Pour un roi qui règne et ne gouverne pas», ont scandé les manifestants, dont certains font partie du Mouvement islamiste Justice et bienfaisance, interdit mais toléré.
«Nos revendications n’ont pas changé: nous voulons un Maroc démocratique et le revendiquerons pacifiquement», a dénoncé Hakim Sikouk, un membre de la section locale du Mouvement. Les autorités marocaines avaient auparavant souligné que ces manifestations étaient «non autorisées». Ces manifestations interviennent 10 jours avant la remise au roi Mohammed VI, par une commission consultative nommée en mars, de propositions pour une prochaine réforme constitutionnelle. Le 9 mars, le roi Mohammed VI a annoncé des réformes constitutionnelles prévoyant notamment le principe de séparation des pouvoirs et un renforcement des pouvoirs du Premier ministre. Des réformes qui ne semblent pas convaincre les jeunes du Mouvement du 20 février ainsi que certains partis de l’opposition qui continuent de maintenir la pression.
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Posté Le : 06/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction Internationale
Source : www.elwatan.com