Le militant sahraoui Mahjoub Mleiha, vivant en Belgique, a été espionné par les services secrets marocains à travers le logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group et à l'origine d'un grand scandale révélé l'été dernier par un consortium de 17 médias internationaux, ont rapporté plusieurs médias.Le journal français Le Monde écrit dans un article publié mardi: "Des traces du logiciel espion Pegasus" utilisé par plusieurs pays dont le Maroc, "ont été découvertes dans le téléphone de Mahjoub Mleiha, responsable des relations extérieures pour le Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l'Homme en Belgique".
Une analyse, menée par le Security Lab d'Amnesty International, a ainsi montré que le téléphone utilisé par Mahjoub Mleiha, a été infecté à plusieurs reprises entre janvier et juin.
Mleiha, 36 ans, a obtenu la nationalité belge en 2017, et participé à plusieurs rencontres avec de nombreux diplomates et eurodéputés.
"Ce 1er novembre, j'ai reçu un e-mail du département d'Etat américain. Lorsque j'ai ouvert ce message sur mon iPhone, j'ai remarqué qu'il était déjà marqué comme lu , avant même que je ne l'ouvre. C'est à ce moment-là que j'ai compris que quelqu'un surveillait mon téléphone", a expliqué le militant sahraoui aux médias belges Knack et au Soir.
L'analyse de son téléphone a permis de confirmer la présence de traces de Pegasus, mais pas de déterminer avec certitude l'identité d'un commanditaire. Pour M. Mleiha, il s'agit sans doute des services secrets marocains. "Qui d'autre ' Les Belges ' Je ne le pense pas. Je ne vois pas qui d'autre que les services secrets marocains pourraient avoir fait ça", affirme le militant qui compte porter plainte en Belgique.
Mahjoub Mleiha est la quatrième victime de Pegasus connue sur le sol belge. En juillet, les experts d'Amnesty International avaient déjà confirmé l'infection d'un téléphone utilisé par Carine Kanimba, la fille de Paul Rusesabagina, héros du génocide rwandais aujourd'hui emprisonné à Kigali.
La présence du logiciel espion a également été retrouvée sur les téléphones du journaliste Peter Verlinden et de sa femme, Marie Bamutese.
Pour rappel, Knack, Le Soir, Le Monde et une douzaine d'autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories avec l'appui technique du Security Lab d'Amnesty International, avaient révélé, en juillet dernier, l'ampleur des détournements du logiciel espion Pegasus, utilisé à grande échelle pour surveiller des avocats, des journalistes ou des défenseurs des droits humains par plusieurs Etats.
En France, de nombreuses personnes militant pour l'autodétermination du Sahara occidental avaient été ciblées pour le compte du Maroc. Ce dernier aussi espionné des personnes sur son territoire mais également à l'étranger. L'Algérie figure parmi les pays ciblés par les services marocains à travers ce logiciel.
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Posté Le : 24/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Algérie Presse Service
Source : www.aps.dz