Algérie

Un métier difficile, selon Yakoub Boukrit



Un métier difficile, selon Yakoub Boukrit
Le médiateur est-il bénévole ' Le ministère de la Justice avait insisté sur un point sensible : la médiation est une mission noble, pas une profession. Autrement dit, inutile de demander la moindre rémunération aux plaignants. Toutefois, le ministère a fixé les honoraires des médiateurs à 4000 DA par affaire traitée. Yakoub Boukrit est médiateur judiciaire auprès le tribunal de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès. Ce journaliste et président d'une association locale signale que la majorité des affaires traitées sont liées aux litiges du foncier, vu la vocation de la région. « J'ai traité plus de 10 affaires depuis 2009, mais on fait face à plusieurs difficultés », affirme-t-il. Parmi elles : le recours des adversaires à la justice. « Plusieurs antagonistes rejettent notre proposition pour le règlement à l'amiable du conflit. Suite à l'échec de la médiation ils saisissent automatiquement la justice mais généralement le verdict est similaire à notre proposition », souligne-t-il. « La médiation est d'abord une culture qui manque dans notre société », constate-t-il, sentencieux. Yakoub Boukrit évoque aussi le problème des charges de sa mission. « On procède à la photocopie des documents, à l'enregistrement de l'affaire, à la saisie des procès verbaux et à l'achat des timbres fiscaux, cela dépasse les 2 500 DA, mais on n'est pas remboursé. Le ministère a fixé les honoraires à 4000 DA mais je n'ai touché aucun sou, depuis 2009 », affirme-t-il.




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