Un métier à risques

Il n'existe pratiquement aucun métier sur terre qui ne soit pas entouré de risques. Les revendeurs de thé ambulants font, eux aussi, face quotidiennement à des risques énormes.
Interrogé dans ce sens, Amayes apporte les précisions suivantes : «A travers les artères d'Alger, les gens savent pertinemment que nous sommes ''étrangers''. Et dans certains quartiers, particulièrement en fin de soirée, beaucoup d'entre nous sont agressés et même délestés de notre rente journalière. C'est désolant, mais c'est là une réalité que nous ne pouvons malheureusement nier. Les malfrats existent partout, nous sommes appelés à faire preuve de vigilance.» Et ce n'est pas fini. Ces mêmes revendeurs sont exposés aussi à un grand risque : celui des chauffards. «Je ne pourrais avancer un nombre exact, mais ce qui est certain c'est que beaucoup d'entre nous ont dû payer de leur vie, 20 DA un gobelet de thé sachant qu'il nous arrive de traverser parfois les axes routiers afin de répondre à la demande de la clientèle véhiculée», conclura-t-il. Théières solidement attachées sur un lit de charbon ardent dans une main, couffin contenant gobelets, menthe fraîche et cacahuètes dans l'autre, ces jeunes sillonnent sans répit les artères de la capitale. Qui a dit qu'il faut déposer un CV bien détaillé dans une administration et attendre une éternité pour une éventuelle réponse favorable pour garantir son gagne-pain '