Un mercato inerte

La question des salaires impayés refait surface au sein de l'USMH ; le capitaine d'équipe Younes Sofiane est sorti de son mutisme pour souligner que les joueurs n'ont pas encore perçu leurs salaires durant les 3 derniers mois ; il a, par ailleurs, demandé a son président de tenter de désamorcer cette crise qui risque d'avoir des conséquences négatives sur le moral des joueurs à la veille de leur déplacement à Béchar pour rencontrer la JSS dans le cadre de la 16e journée du championnat de Ligue 1, prévu samedi prochain. Le président du club, de son côté, affirme qu'il attend une subvention dans les prochains jours pour régulariser ses joueurs. "Je fais face à cette situation depuis le début de saison ; ce sont les dettes que j'ai épongées qui nous ont mis dans cet embarras ; on a payé près de 6 milliards de centimes ; ce n'est pas de ma faute ; vu, aujourd'hui, que les caisses du club sont vides, j'ai décidé d'ouvrir le capital de la SSPA/USMH pour attirer d'éventuels investisseurs ; on attend toujours qu'un industriel se manifeste ; personnellement je ne peux pas empreinter de l'argent pour payer les joueurs, pour la simple raison que je n'ai pas les moyens de rembourser ; j'attends donc une subvention qui va renflouer nos caisses prochainement, qui est de l'ordre de 3,2 milliards de centimes, pour régulariser les joueurs. il y aura une autre subvention au mois de février ; je suis ici pour trouver les solutions au club et non le contraire ; il faut que les joueurs patientent un peu ; ils seront payés dès que l'argent sera dans les caisses", dira Abdelkader Mana, très mal en point à cause de ses relations tumultueuses avec son entraîneur Boualem Charef. "En principe, il doit me respecter comme son père, c'est moi qui le paye, il a un contrat qui court jusqu'au mois de juin, je ne vais pas quand même prendre le risque de le limoger ; il a carte blanche sur le plan technique ; je ne veux pas perturber l'équipe ; laissons les choses telles qu'elles sont", ajoute le patron des Jaune et Noir.À propos du mercato, on s'achemine droit vers un total ratage ; aucun joueur n'est venu renforcer les rangs du club, et ce, à trois jours de la clôture du marché des transferts d'hiver. Même Salim Boumechera, qui a résilié son contrat avec la JSK et qui vient d'être libéré par le club saoudien pour insuffisances techniques après l'essai infructueux, n'est pas le bienvenu à l'USMH en dépit de l'envie de Charef de le récupérer.Les ultras ont opposé un niet catégorique au retour de ce joueur. L'entraîneur a libéré deux joueurs, Gadi et Ourahmane, sans pouvoir les remplacer, en plus de Keita libéré depuis trois mois. L'USMH dispose donc de 3 licences qui n'ont pas été encore consommées. R. A.