Un même combat pour relancer l'économie nationale

Ce lundi 5 mars 2018, en début de soirée, le Forum des Chefs d'Entreprise (FCE) a étendu ses tentacules pour atteindre la wilaya de Annaba, la capitale de la sidérurgie nationale puis celle du ferroviaire. L'événement a été présidé par Laïd Benamor vice-président du FCE et également président de la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (Caci) au côté du wali de Annaba Mohamed Salamani.La manifestation a été marquée par la présence de plusieurs personnalités du monde économique local et national. C'est que cette nouvelle structure de la FCE devrait se transformer dans quelque mois en force de revendications. Elle le sera face aux Chambres de Commerce et d'Industrie qui, elles, se chargeront de véhiculer les propositions pour la prise de décision. Il était temps de le faire pour relancer l'économie nationale. Tacitement, la démarche se veut être une réponse à l'urgence d'opérer une réelle et profonde réforme du système économique national dont dépend le développement du pays. La démarche est clairement mise en relief par les nouveaux élus du FCE Annaba que préside Yazid Bentoumi, un éleveur représentant un atout majeur pour cette relance. Et pour cause, dans le lot des participants, il y avait des opérateurs économiques de différents secteurs d'activité, les représentants de la Chambre de Commerce et d'Industrie «Seybouse», des universitaires, des experts-comptables et des hommes et femmes de droit. C'est que tous ces animateurs directs et indirects de notre économie ont, à travers la création FCE décentralisé, décidé d'aborder sous un angle précis la problématique de la relance économique dans notre pays. Cet aspect a constitué l'épine dorsale des discussions entre les uns et les autres participants. C'était durant leurs longues heures d'attente, dans le hall de l'hôtel, de l'ouverture de la manifestation. Ce qui justifie la volonté des organisateurs d'impliquer les jeunes dans leur programme d'activités d'où le sous-titre «Jil FCE», intitulé de la rencontre. Rappelons que pas moins 25.000 de ces jeunes sont détenteurs d'un agrément délivré par l'Assocciation nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) pour participer au développement local et national. Plusieurs d'entre eux étaient présents dans la salle de conférence où avaient pris place les membres élus du nouveau bureau FCE Annaba. Il y avait également les universitaires et les experts pour soulever des questions en étroite relation avec l'économie. Dans le lot, il y a l'urgence de réformer le systéme actuel pour créer un autre collé aux exigences et défis à même de répondre à la mission devant lui être assigné. Il s'agit aussi d'étudier le contenu des programmes et des conditions de leur refonte en passant par la pédagogie à appliquer pour débloquer les rouages jusqu'ici grippés. Ce décryptage a été suivi par des propositions de solutions pratiques. Il reste tout de même que lors de la création du bureau de wilaya du CFE Annaba, l'on est revenu, encore une fois, sur la magie du verbe mais pas sur celui de la pratique. Tout au long de ces dernières années, ni la structure centrale présidée par Ali Haddad et encore moins celle décentralisée, n'ont fait bouger les choses pour la réussite des démarches innovantes. A Annaba, encore une fois, l'on a eu droit à des expressions de bonne volonté sans plus. Les analystes économistes et les acteurs des structures traditionnelles d'animation sont restés figés sur leurs analyses. Celles-ci ont touché différents secteurs. Leur décryptage de la situation n'a malheureusement pas été suivi de propositions de solutions pratiques pour relancer notre économie. C'est dire qu'il est temps de mettre un terme à des procédures jouant beaucoup plus le rôle de frein que de doutien. «C'est une consultation en bonne et due forme des dossiers économiques que recherche tout opérateur, donc devant être rapidement exploité», témoigne un des universitaires expert en économie. Pour d'autres, il ne s'agit pas de réformer pour réformer. «Il s'agit de rendre tout simple ce qui est faisable», martèle un d'entre eux.