Le méga projet urbain dit « Cité de la mer », initié par le groupe saoudien Snasco en partenariat avec l'EPLF, détenteur du terrain (150 000 m2) situé sur la frange maritime Est d'Oran, a fait l'objet, mardi soir, d'une seconde présentation au Sheraton en présence du vice-président du groupe Talal Salah El Sorayai, des représentants sud-coréens du groupe Kunwon (maître d''uvre représenté, entre autres, par M. Song Dae Sup), du partenaire algérien et un parterre d'invités, notamment pour les banques et les décideurs locaux potentiellement concernés.
Avant la présentation, pour la première fois, en septembre dernier, du concept du projet de cette cité conçue pour abriter environ 10 000 âmes dans près de 2000 logements haut standing, près de 2 mois seulement ont suffi pour signer la convention cadre de partenariat (2 juillet 2008), l'ouverture du bureau Snasco à Oran, la notification du contrat relatif aux études du marché immobilier en Algérie avec le bureau Ernest & Young, paraphée le 7 août et, enfin la signature, quelques jours après, le 21 août à Séoul, du contrat de la maîtrise d''uvre. « Célérité et transparence » sont les termes qui reviennent souvent dans la bouche du représentant de l'investisseur saoudien qui est revenu à Oran avec des plans plus détaillés et quelques rectifications comme l'élimination des logements de type F1 bannis de la nomenclature urbaine algérienne sur décision présidentielle Après dépôt du permis de construire le 29 novembre dernier, des travaux de préparation du site ont été lancés juste après, c'est-à-dire le 6 décembre.Alors que le coût global du projet est estimé entre 400 millions et 500 millions d'euros, pour un délai avancé n'excédant pas 6 années, rien n'a filtré en revanche sur les détails du montage financier qui va permettre sa réalisation. M. El Sorayai a affirmé que ce détail sera connu dans 2 mois. Il a en revanche rassuré l'assistance en disant que toutes les dispositions ont été prises pour aller de l'avant, y compris pour faire face au scénario le plus défavorable au cas où les partenaires sollicités ne suivraient pas.Espaces féeriquesA ce sujet, tout en n'excluant pas la vente sur plan, il a évoqué plusieurs banques nationales et internationales sollicitées comme la CNEP, le CPA, BNP Paribas, Société Générale et la HSBC. « La famille qui gère ce groupe est l'un de nos plus gros clients mais il est encore trot tôt pour la banque que je représente de se prononcer sur une participation au montage financier à l'étape actuelle », déclare en aparté le représentant de la banque britannique HSBC qui estime, en outre, que l'Algérie n'est pas touchée par la crise de l'immobilier qui a secoué bon nombre de pays. « Vu sous cet angle, les promoteurs de ce projet ont effectivement tout intérêt à aller vite vers la concrétisation », pense le même interlocuteur qui, selon des prévisions faites en tenant compte du marché de l'immobilier dans une grande ville comme Alger, situe avec beaucoup de précautions le prix du m2 dans un tel ensemble résidentiel dans une large fourchette entre 1 500 et 3 000 euros.Les noms déjà donnés aux équipements collectifs de ce méga ensemble dans lequel seront plantées 10 tours (évoquant parfois la voile ou le phare) de 19 étages et 8 barres de luxe font vraiment rêver : la « rue des vagues » va longer le côté exposé à la mer en épousant le contour du relief de la falaise, « les arcades de la culture » pour la piétonnière située au c'ur de la cité et, en troisième position, le « corridor urbain » pour suivre la ceinture sud qui va séparer les riverains du reste de la ville d'Oran, en expansion vers l'est. Les architectes sud-coréens promettent également des espaces féeriques avec le « jardin du croissant », « le jardin d'étoile » pour symboliser la lumière, « le jardin forêt » pour l'ombre et « le jardin d'eau », source de vie.Et comme il n' y a pas de vie sans art, les places publiques portent toutes un thème : « place de la musique », « place du poème » et « place des beaux-arts ». L'option écologique est bien prise en considération, à commencer par une conception organique subdivisée en 4 lots et surdéterminée par la nature de la côte et ses contours à cet endroit précis. Prévu par l'étude mais non encore pris en compte dans la présentation, un 5ème lot sera situé juste en face du futur palais des congrès que compte réaliser Sonatrach. Un autre espace intermédiaire servira de base à l'édification d'une mosquée et d'un centre islamique. « Nous avons respecté le POS », a déclaré le représentant algérien de Snasco qui a également indiqué que le groupe est prêt à financer mais uniquement les études pour la réalisation des équipements d'accompagnement comme les écoles car, étant promoteur, cet aspect de la vie publique ne relevait pas de ses prérogatives.
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Posté Le : 28/12/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Benachour
Source : www.elwatan.com