La pagaille qui se trouve au c?ur même du " hirak " n'est pas loin de provoquer une forte bourrasque ouvrant la voie à des risques majeurs sur une société qui devrait avoir pour l'instant d'autres priorités que la sortie de la crise actuelle, entendre le respect de la Constitution. Dans le cadre du processus de la transition annoncée, l'élection présidentielle, sauf imprévu de dernière minute devrait avoir lieu le 4 juillet 2019. Par ailleurs, pour des raisons politiques peut-être évidentes, la rue comme l'opposition se refusent à ce que cette phase cruciale que traverse le pays puisse être gérée par le nouveau chef d'Etat, M. Abdelkader Bensalah et tout le reste du précédent pouvoir.Le mécontentement monte à tel point que le mouvement de contestation populaire s'élève chaque jour plus contre le chef de l'Etat intérimaire et le gouvernement du Premier ministre, Noureddine Bedoui et même l'implication directe de l'ANP pour faire avaliser les articles 7, 8 et 102 de la Constitution est perçue d'un mauvais ?il par l'opposition dont les chefs se mettent chacun à sa façon de proposer sa propre feuille de route de sortie de crise. Pêle-mêle, les propositions se succèdent et ne se ressemblent pas et ne sont même pas en conformité avec l'urgence du moment. Lancer vaguement des propositions ou suggestions dans cette anarchie politique ne peut se passer sans provoquer de graves remous pour la suite des événements.
La question étant de savoir dans quelle mesure les politiques sont " naturels " ou "sincères " à l'émergence d'un véritable processus démocratique, eux qui sont toujours dans le flou lorsqu'il s'agit des grands problèmes de la nation.
Et dans quelle mesure ils ne sont pas une des conséquences du champ politique inculte depuis longtemps ; la preuve, lorsque le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah avait annoncé l'activation des articles 7, 8 et 102 de la Constitution, tout le monde a applaudi. Mais sitôt l'investiture du président du Conseil de la nation comme chef d'Etat, c'est un déluge d'attaques politiques qui s'est abattu sur l'Armée qui, pourtant a fixé une ligne de démarcation à partir de laquelle seul le peuple décidera de l'avenir politique de l'Algérie et qui s'interprète comme la voie prépondérante et considérée comme le retour urgent à la mise en ?uvre des articles 7 et 8 de la Constitution.
Malheureusement comme il est d'actualité, les réactions d'agacement envers la loi fondamentale du pays se multiplient par le biais de grandes orgues de la " pédagogie politicienne " alors que ce texte fondamental reste raisonnable pour arriver à l'élection d'un nouveau président de la République.
Une voie constitutionnelle qui devrait convaincre tout le monde pour ce qui est préférable en ce moment, à savoir, la sortie de crise avant que les choses ne se dramatisent. Il ne faut pas casser la maison Algérie pour d'autres considérations? C'est pour répondre aux pourfendeurs de la Constitution que le général de corps d'armée, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah monte à chaque occasion au créneau pour faire valoir la nécessité que la seule voie, la seule solution de sortie de crise honorable réside en l'application des dispositions des articles 7, 8 et 102 de la Constitution.
C'est-à-dire à-contre vérité d'une certaine campagne à dessein qui dramatise la Constitution. Bien mettre en valeur ces trois articles comporte des progrès vers plus de démocratie et de meilleures conditions pour la préparation et l'organisation de l'élection présidentielle et aussi ouvrir la voie au peuple d'intervenir plus efficacement dans son choix pour faire naître des institutions légitimes tel que prévu par l'article 12 de la Constitution qui stipule : "L'Etat puise sa légitimité et sa raison d'être dans la volonté du peuple. Sa devise est ''Par le Peuple et pour le peuple''. Il est au service exclusif du peuple ".
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Posté Le : 15/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : B C
Source : www.lemaghrebdz.com