Un match dans le match

Revoilà encore cette histoire de domiciliation des derbies de la capitale. Pourtant, c'était clair au départ. La Ligue nationale de football a tranché sur la question mais ne voilà-t-il pas que l'USMA et le MCA la remettent sur le tapis.Les responsables du premier club jurent par tous les saints que ce derby se déroulera à Bologhine mais les Chnaoua ne l'entendent pas de la même oreille. Désormais les deux clubs se livrent un match avant le vrai match, alors que la Ligue s'est confortablement installée en spectatrice ne sachant pas vers qui faire pencher la balance ou bien où donner de la tête. Chaque année que dieu fait, la même rengaine doublée de la même chanson qui, à la longue a fini par lasser tout le monde. Ce petit jeu au chat et à la souris renseigne pourtant sur un fait indéniable : aucun des deux clubs, pour ne pas dire tous les clubs du pays, n'accordent aucun crédit aux décisions de cette ligue, trop laxiste pour pouvoir s'imposer ou à la limite, imposer ses décisions. La domiciliation de ce derby n'est qu'un échantillon parmi tant d'autres problèmes que la Ligue nationale rencontre chaque année sans pouvoir s'imposer par la force des règlements ou des décisions. Ce qui bien sûr se répercute négativement sur le déroulement du championnat et jette l'opprobre sur cette institution. Si tous les clubs ne sont pas considérés sur le même pied, c'est tout le football qui en prend le coup. Les exemples de la mollesse de cette auguste institution se comptent en grand nombre et ont fini par la décrédibiliser aux yeux de l'opinion sportive qui, désormais, ne lui accorde aucun crédit. Les deux clubs de la capitale se «chamaillent» à longueur d'année sur un détail, un tout petit détail qui ne mérite même pas l'attention. La force d'une équipe est sur le terrain, que ce soit à Bologhine, au stade du 5-Juillet, ou partout ailleurs. A méditer.