Algérie - Revue de Presse

Un mari dépose une plainte après le décès de son épouse



La Santé mise à l’index à Es Sénia La polyclinique d’Es Sénia est en train de subir un gros orage après le décès, au milieu de l’été passé, d’une femme qui y a été admise pour accoucher et qui est morte après son transfert vers le CHU d’Oran. L’affaire est en train de prendre des tournures inattendues après la décision du mari de la défunte de saisir la Justice pour éclaircir les conditions dans lesquelles la malheureuse a perdu la vie, laissant derrière elle huit enfants. L’inconsolable époux a décidé, en dernier ressort, de s’adresser au tribunal pour dénoncer ce qu’il appelle «laisser-aller» et les «négligences» qui auraient été, selon lui, «à l’origine des complications qui ont provoqué le transfert en catastrophe, sur l’hôpital d’Oran, et à la suite duquel la malheureuse est décédé deux jours plus tard». Le mari, qui semble ne pas vouloir arrêter ses démarches pour dénoncer ces supposées négligences, aurait accusé le centre de Santé qui manque apparemment de moyens, se référant en cela à une ambulance qui était en panne. «Même l’ambulance est dépourvue du strict minimum», a-t-il déclaré, constat confirmé par des sources qui ont tenu à garder l’anonymat. En l’absence du directeur de la polyclinique d’Es Sénia, en mission à Alger, ce sera le médecin coordinateur qui apportera des précisions. Il dira que le problème ne se situe pas au niveau de l’ambulance qui était, effectivement, en panne car «la défunte avait été évacuée normalement et sans retard sur le CHUO». Le médecin, qui était au moment des faits en congé annuel, a précisé que la polyclinique dispose d’une maternité rurale, c’est-à-dire qu’elle assiste les patients qui ne présentent pas de complications. «Dans le cas de la défunte, dira-t-il, elle avait été prise en charge convenablement d’autant plus que l’équipe qui était de garde est composée de personnel compétent et expérimenté». «Ce ne sera qu’après l’accouchement qu’une complication a surgi du fait d’une pathologie antérieure», expliquera-t-il en ajoutant que, «après l’intervention, et constatant la difficulté, le personnel a bien réagi en décidant le transfert». «La preuve est que la malade évacuée n’est décédée qu’après deux jours et non immédiatement», soutiendra le médecin qui tiendra à préciser qu’il n’y aucune négligence. Par mesure de discrétion et pour les besoins de l’enquête qui a été diligentée, l’identité de la défunte ainsi que du mari ne seront pas divulgués. Pour l’heure, cette affaire est venue relancer encore une fois le débat sur le secteur de la santé à Oran. Une situation qui est décriée, surtout dans les services de maternité d’une aussi grande ville où bien des femmes admises pour accoucher soutiennent être mal prises en charge et mal soignées, comme en témoignera un médecin interne qui a insisté pour garder l’anonymat en évoquant un autre établissement.




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