Algérie

Un Mardi-Gras à In Guezzam !



Tliba : « Faux ! Je ne fuis pas la justice de mon pays ! Je fuis le?? moustique tigre » !
Encore vu la chose l'autre soir ! Un ministre de la République intérimaire, en l'occurrence celui de la Santé, en visite de travail et d'inspection à In Guezzam. Par-dessus le costume de Monsieur le Ministre, une « gandoura d'apparat » couleur locale. Et là, je pique enfin mon gros coup de gueule ! Qu'est-ce qui oblige à se déguiser ainsi, à chaque virée en « pays profond » ' Qui oblige qui à ce grimage de mauvais aloi ! Parce que peut-être que les gens ne savent pas, oublient ou zappent la chose, mais cette pratique d'endosser la tenue locale une fois arrivé en cortège officiel, elle est? disons, pour rester juste poli, fortement marquée, connotée. De relents douloureux. Et je ne parle pas ici des gesticulations de Depardieu qui se fait habiller en Cosaque devant les caméras une fois sa nouvelle nationalité russe en poche. Non ! J'évoque des trucs plus anciens. Les colons débarquant en Dézédie et arrachant le tarbouche d'un paysan apeuré pour se le visser sur leurs têtes hilares. Plus ancien encore, ces marins de la Niña, encadrant Christophe Colomb et se parant de feuilles de palmes et de ceintures végétales et entamant sur la plage des pas de danses locales. Avant de décimer tout un peuple ! Bien sûr qu'il ne faut pas comparer ce qui ne l'est pas franchement. Mais tout de même ! Se pointer dans un coin de désert et se croire obligé d'enfiler une gandoura, je trouve cela un brin malsain. Et demain, en visite en Kabylie, la ministre de l'Environnement va mettre la robe kabyle et danser sur le rythme du dernier « tube » de Takfarinas ' Y a un moment où même dans un gouvernement éphémère d'une république intérimaire, faut arrêter, stopper net le cirque. Ça n'amuse plus personne d'entendre un mec, suant sous un costume doublé d'une lourde gandoura, parler de scanners de 3e génération en panne depuis des? générations ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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