Les entreprises algériennes comme les acteurs politiques ne savent pas communiquer. Elles créent, elles agissent et elles produisent mais peu de personnes savent ce qu'elles font ou ont envie de faire. Si, sous d'autres cieux, le budget de la communication avoisine les 10% du chiffre d'affaires, en Algérie il est quasi-inexistant. Cette situation est due à plusieurs facteurs dont celui de ne devoir rendre compte qu'aux propriétaires. La même chose peut être dite à propos de l'absence de communication des politiques qui ne pensent devoir rendre compte qu'à de prétendus décideurs.Les clients, les électeurs et le marché n'ont pas de place dans la vision des entrepreneurs et des politiques. Les Algériens ne sont pas acteurs de leur destinée respective. Le produit, quel qu'il soit, trouvera bien preneur. Partant de ce postulat, aucun effort n'est fait pour attirer plus de clients. Cette manière d'être est typique de ceux qui sont sûrs de leur fait. Ils n'ont pas besoin de croître.Ils n'ont pas besoin d'augmenter leur clientèle ou leurs bases électorales car ils sont sûrs d'eux et leurs usines tournent à flux tendus.Cette absence de culture de la communication s'accompagne de la culture du chef incontesté. On gère un parti comme on gère une entreprise ou une famille. C'est le père qui sait ce qui est bon pour le reste de la famille sans contestation aucune. Il n'est pas besoin de s'expliquer sur telle décision ou tel choix. Un chef de parti ou d'entreprise ne rend pas compte. Donc, il n'a pas besoin d'échange ou de communication.Pourtant et à l'ère des nouvelles technologies de la communication, rien n'est plus facile et aussi peu coûteux que de communiquer avec des prospects, des clients ou de futurs électeurs. L'arrivée de la 3G facilite grandement cette communication essentielle lorsque l'on veut s'agrandir ou s'ouvrir de nouveaux horizons. Une publicité ou un compte et un message sur l'un des réseaux sociaux permettent d'atteindre un nombre inimaginable de personnes. Le message est d'autant plus efficace qu'il peut être partagé par des internautes ce qui ouvre d'autres possibilités y compris à l'international.Le système économique et politique est bien loin d'être parfait. Personne parmi les acteurs ne pense qu'il doit rendre des comptes un jour. Les électeurs comme les consommateurs sont passifs alors que sous d'autres cieux, pas nécessairement plus cléments que les nôtres, ils sont les véritables acteurs de la vie économique et sociale. Il serait plus que temps que les uns et les autres comprennent que leur absence de communication cause plus de dégâts qu'une mauvaise communication.A. E.
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Posté Le : 24/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Echikr
Source : www.latribune-online.com