Algérie

Un manque cruel d'infrastructures touristiques



Lacune - La promotion du tourisme dans notre pays reste au stade du discours. Le manque d'infrastructures touristiques s'impose encore cette saison. Tigzirt ne fait pas exception.
Le visiteur de la ville de Tigzirt, particulièrement celui qui y vient pour une longue durée, se voit à chaque fois confronté à un véritable casse-tête.
Il faut d'abord trouver une place pour la voiture avant de se lancer dans une quête, parfois sans succès, pour trouver où loger sa famille.«On voulait, avec mon épouse, prendre une dizaine de jours de vacances à Tigzirt. La réservation dans l'un des hôtels n'étant pas du tout chose aisée, j'ai dû m'y prendre en mars dernier. Tout ça pour une chambre», témoigne Nacer, rencontré par hasard dans le hall de l'hôtel (....).
Pour sa part, Hamid D., réceptionniste dans ce même hôtel, affirme qu'il n' y a pour l'instant aucune chambre disponible. «Pour pouvoir réserver ici, il fallait y penser avant l'entame de la saison estivale, et c'est valable pour presque tous les hôtels de la région.» Pourtant notre réceptionniste semble avoir une solution et on est tout de suite orienté vers un certain Madjid attablé dans un café non loin du centre-ville. «Lui, il vous trouvera assurément un logement d'un particulier pour la durée que vous désirez. C'est son métier», ajoutera-t-il. Il n'a fallu que cinq minutes pour trouver le fameux Madjid. Informé de l'objet de notre visite, il s'est au début abstenu de toutes informations. Il fallait le convaincre que nous n'allions révéler ni les noms ni les endroits.
«Dans ce cas, aucun inconvénient», dira-t-il. «Ce métier, je le fais depuis quatre ans déjà. C'est à Alger, quand j'étais moi-même à la recherche d'un appartement que j'ai su qu'en dehors des agences immobilières, il existe des intermédiaires capables de vous procurer la chose recherchée.
Face à ce manque d'infrastructures touristiques à Tigzirt, je me suis dit que je pourrais, moi aussi, rechercher pour les autres, des appartements pour des vacances d'été, à Tigzirt, Dellys et même à Azeffoun. Les propriétaires partent, eux aussi, ailleurs pour des vacances», racontera-t-il. Interrogé sur les prix, Madjid s'est montré une fois de plus crispé et gêné.
Après hésitation il finira par dire que «les prix diffèrent selon la nature de la maison proposée, l'ameublement ainsi que l'emplacement».
«Une maison sise à quelques mètres de la plage n'est pas au même prix que celle située sur les hauteurs des villages avoisinants. Mais généralement c'est cinq à six mille dinars jour et un engagement signé des deux parties paraphé à la mairie de Tigzirt», affirme-t-il. A notre demande de nous présenter un de ces clients, Madjid s'est montré catégorique. «J'ai promis la discrétion», se contentera-t-il de répondre.


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