Un manque à gagner de près de 40 milliards de dinars

La suspension du trafic aérien algérien, depuis la mi-mars, en raison de la propagation de la pandémie de coronavirus dans le monde, a engendré pour Air Algérie un manque à gagner de près de 40 milliards de dinars sur le chiffre d'affaires des vols passagers.Le conseiller du P-DG de la compagnie aérienne nationale, Mohamed Charef, qui a avancé ce chiffre hier sur les ondes de la radio, a reconnu que cette crise sanitaire aura un impact sur le plan du redéploiement et de l'investissement de la compagnie.
Il a, toutefois, affirmé que "l'Etat est là pour nous accompagner", notamment dans le projet de renouvellement d'une partie de la flotte. "Nous avons présenté un plan aux autorités pour renouveler la flotte dont certains avions auront 25 ans d'âge dans 4 ou 5 ans. Cela nécessitera beaucoup d'investissements pour maintenir leur état de navigabilité et respecter les dispositions de sécurité aérienne", a-t-il souligné.
À propos des vols de rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger, le même responsable a indiqué que, cette fois-ci, les autorités algériennes ont intégré dans ce volet les aéroports d'Oran et de Constantine.
Le bilan de cette opération depuis son lancement, selon lui, est de plus de 35 000 Algériens bloqués à l'étranger et rapatriés par la compagnie nationale.
Evoquant la situation interne de l'entreprise, Mohamed Charef a mis en avant les efforts déployés pour améliorer sa trésorerie, qui a connu une évolution de 20 milliards de dinars en 2017 à 71 milliards de dinars en 2020. Ce qui a permis, a-t-il soutenu, de faire face à la crise sanitaire et d'éviter un plan social.
En ce qui concerne la question des retards, l'invité de la radio a fait savoir que la compagnie avait aussi réussi à redresser la situation puisque qu'elle est actuellement à 72% de ponctualité.
"Si nous progressons de 5 minutes, nous atteindrons la moyenne mondiale", a-t-il relevé, tout en soulignant qu'Air Algérie compte poursuivre ses investissements et acquérir de nouveaux appareils pour ouvrir d'autres dessertes internationales et élargir le champ de l'activité fret, notamment à destination des continents asiatiques et américains.
Par ailleurs, Mohamed Charef a assuré que toutes les dispositions ont été prises pour permettre une reprise des vols domestiques et de rapatriement des Algériens bloqués à l'étranger en raison de la suspension des dessertes aériennes à la suite de la propagation du coronavirus.
Selon lui, tous les vols commerciaux intérieurs ont repris hier à hauteur de 50% sur le réseau Nord du pays et à 100% sur le Sud.

B. K.