L'actuelle Assemblée populaire communale, qui tient les rênes de la mairie de Mers El-Kébir, tente, depuis son installation, d'insuffler une nouvelle dynamique à cette municipalité. Le défit est grand au regard des tas de problèmes qui minent cette localité et des multiples difficultés qui entravent son développement. Enserrée par la montagne d'El-Murdjadjo d'un côté, et par la base navale de l'autre, « El-Mersa » (littéralement le Port) donne l'impression d'un village en mal d'espace. Un patelin qui suffoque.
Son relief accidenté, qui a forcé à bâtir à flanc de montagne, est une contrainte insurmontable. L'impécuniosité, tant par rapport aux ressources fiscales que sur le plan budgétaire, en est une autre. Les recettes de la commune sont piètres, voire négligeables. Le marasme culturel et le chômage sévissent dans cette localité de 16.400 âmes, des jeunes en majorité. Le manque de réserves foncières pèse sur Mers El-Kébir à telle enseigne que la localité avait de gros soucis pour enterrer ses morts. En effet, le vieux cimetière du village est arrivé à saturation depuis belle lurette. Ce qui a obligé, des années durant, les Marsaouis à inhumer leurs défunts à l'orée du cimetière.
Heureusement, le problème a été résolu l'an dernier avec la réalisation d'un nouveau cimetière grâce à l'expropriation d'une terre agricole en friche, de 2,5 hectares, qui appartenait à un particulier, accessible depuis le CW 44 (une bifurcation de la corniche supérieure) débouchant sur Haï Ouarsenis, fait savoir le maire de Mers El-Kébir, Ahmed Meftahi.
Le cimetière a été réceptionné il y a presque un mois et demi. Un autre projet tant attendu devra voir le jour dans peu de temps. Il s'agit d'un ensemble scolaire, lycée et CEM, dont les travaux tirent à leur fin. Selon le P/APC, ces deux établissements vont ouvrir leurs portes dès cette rentrée scolaire, au grand bonheur des lycéens de la commune, notamment ceux qui devaient se rendre à Aïn El-Turck ou à Oran et endurer les multiples aléas des transports en commun.
D'une structure R 2, 800 places pour le lycée et 400 pour le collège (celui-ci vient en appoint au CEM existant de Mers El-Kébir), cette infrastructure scolaire a été érigée sur le terrain d'une briqueterie désaffectée, l'une des trois unités de l'ex-EPRO.
Si cet équipement scolaire est imminent, la fameuse bibliothèque municipale, elle, n'est pas pour demain. Toutefois, l'APC est décidée à remettre sur rails ce projet culturel qui a enregistré trois avis d'appel d'offres infructueux. Motif: l'enveloppe, estimée insuffisante par les entrepreneurs (15 millions de DA). Au titre du PCD (Plan communal de développement), la commune a bénéficié de plusieurs projets, parmi lesquels l'électrification (éclairage d'ambiance, selon le jargon BTP) d'un tronçon routier de 1,7 km, entre le giratoire de Roseville sur la RN 2 et l'entrée de Haï Ouarsenis côté CW 44 et la réfection du réseau AEP de Haï Hansali (ex-cité Longs Champs).
Cependant, nombre de problèmes persistent depuis des années comme le non-raccordement de Haï Dada Youm (ex-Sainte Clotilde) au réseau de gaz de ville, lequel quartier a été étrangement écarté du projet d'alimentation de Mers El-Kébir en cette énergie, qui prévoyait une consistance de 1.700 foyers.
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Posté Le : 20/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : HSaaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com