Algérie

Un lourd héritage


Un lourd héritage
Rencontré en marge du colloque international sur Frantz Fanon,il nous a accordé cet entretien express.   Quelle appréciation faites-vous concernant la tenue de ce colloque se rapportant à votre père '  C'est un hommage qui n'en est pas. Il s'agit plutôt d'une reconnaissance implicite et incontournable. Fanon fait partie de l'Algérie. Fanon est Algérien. Ce second festival panafricain était l'occasion inespérée de réveiller les consciences qui sont un peu en hibernation, en torpeur depuis 1962. Nous avons un message à retransmettre à l'Afrique. Nous, Algériens, avons le ventre plein et sommes libres. N'oublions pas que nous sommes l'image et la référence dans certains pays d'Afrique. Il y a quelques mois, j'ai été invité par l'université de Dar Essalam en Tanzanie pour participer à un colloque. J'ai été reçu en Tanzanie comme un révolutionnaire, comme si nous étions en 1962. L'Algérie est toujours la locomotive de l'Afrique. Donc, au lieu de regarder ce qui se passe sur la rive Nord de la Méditerranée, essayons de nous regarder en face et de regarder ce qui se passe en Afrique. Nous ne sommes pas les plus malheureux. Dans les années 50, Fanon et ses frères ont donné leur vie pour que nous puissions aujourd'hui tenir des colloques comme celui-là et que nous puissions rendre nos grands hommes à l'Afrique.  Les 'uvres de votre père vous ont-elles servi de modèles dans votre cursus universitaire '  J'ai suivi des études platement universitaires. Je ne suis pas un spécialiste de Frantz Fanon. Au-delà de Fanon l'être humain, de l'esprit révolutionnaire, Fanon nous a tous motivés, nous les jeunes de ma génération. Je suis né en 1955. Fanon était présent tous les jours, au même titre que d'autres révolutionnaires.  Pensez-vous que vous êtes privilégié du fait d'être le fils de Fanon '  J'avais un héritage lourd à assumer de par mon nom. Je devais donner l'exemple.  Quel est votre relation avec l'Algérie '  J'ai une relation fusionnelle avec l'Algérie. Je suis Algérien. J'ai la nationalité algérienne. Je travaille à l'ambassade d'Algérie en France. Je vis peut-être à Paris, mais je travaille à l'ambassade. Comme je le dis toujours, je suis en Algérie 8 heures par jour toute la semaine. Je viens régulièrement en Algérie. Je viens pour me recueillir sur les tombes de mes parents qui sont enterrés tous les deux en Algérie.
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