Algérie

Un logement, synonyme de stabilité et de sérénité



Un logement, synonyme de stabilité et de sérénité
Obsession ? L'espoir de bénéficier d'un logement est grand chez une bonne partie des citoyens, après les annonces rassurantes du premier responsable du secteur de l'Habitat.C'est avec un enthousiasme sans précédent que ces derniers se préparent à payer la première «tranche». Le dépit n'a pas lieu d'être, lorsqu'ils bradent des objets qui leur sont chers, tant l'objectif escompté consiste à posséder un logement, dont ils ont longtemps rêvé.?«J'attends avec impatience de recevoir ma convocation pour verser la première tranche. J'ai préparé la somme d'argent exigée. J'avoue que j'ai vendu ma voiture à un prix très bas, par rapport à sa valeur réelle, mais cela ne m'a nullement affecté», atteste Mohamed, père de trois enfants. «Chaque année, je paie plus de 30 millions de centimes pour louer chez des particuliers. J'ai habité aux quatre coins d'Alger. Ce scénario se répète depuis douze ans et est devenu un cauchemar pour moi. J'ai jeté beaucoup d'argent par la fenêtre, je veux avoir mon logement et vivre sereinement», ajoute notre interlocuteur. Cet avis est partagé par Amar, fonctionnaire dans une entreprise publique à l'est d'Alger, épuisé par les frais de loyer annuel. «Ça fait près de 20 ans que toutes mes économies vont dans les poches des propriétaires de logements. Je n'arrive plus à faire face à cette situation, car je suis souvent endetté. Mon épouse a vendu tous ses bijoux et moi-même j'ai vendu des objets électroménagers pour amasser 21 millions. Nous attendons notre logement AADL, comme le prisonnier attend sa libération», avoue-t-il. Il est vrai que les frais du loyer sont insupportables pour ces milliers de pères de famille, qui sont également contraints de changer de lieu d'habitation dès que le propriétaire déclare avoir besoin de son appartement. Cela se répercute sur l'éducation et même la scolarisation des enfants, qui sont, à chaque fois, appelés à s'adapter à un nouveau milieu. «Mes enfants étaient très intelligents et avaient d'excellentes moyennes durant les trois premières années de leur scolarité. Mais, depuis que je change de cités, en quête de loyers raisonnables, ils sont totalement perturbés. Ils doivent, à chaque fois, tenter de se faire de nouveaux copains, accepter leur nouvel environnement et même leur établissement scolaire. Voilà, la situation de celui qui ne possède pas de domicile fixe?!», déplore Sadek, la cinquantaine, habitant actuellement à Reghaïa, après avoir loué, dit-il, à Chéraga, Douéra et Saoula. La formule AADL est, donc, considérée comme une bouée de sauvetage qui mettrait ces citoyens à l'abri des lourdes et pénibles conditions de location chez des particuliers. Il s'agit, en réalité, de la clé de la stabilité et de la paix pour eux, d'où ces efforts considérables déployés pour ne pas manquer le premier rendez-vous décisif...




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