Algérie

Un litige foncier bloque la ville



Des barricades pour dire non...
Pour la deuxième journée consécutive, la RN 24 est restée fermée au nez des usagers. A moins d'un long et périlleux détour, les habitants de Béjaïa et d'autres usagers de cet axe routier ne peuvent rejoindre la côte ouest de la wilaya dans les deux sens.
Hier, une commission mixte, APC, APW et daïra, telle qu'exigée par les protestataires, s'est déplacée sur les lieux en compagnie de la police de l'urbanisme. Sur place, les représentants de la famille Natouri ont fourni à la commission, les documents prouvant qu'ils sont les propriétaires de cette parcelle foncière. Il s'agit du plan du cadastre, dont le lot 29 est porté au nom du grand-père de la famille, Natouri Messaoud, un accusé de réception d'une demande pour défrichement déposée au niveau des services des forêts et une procuration de la famille Natouri au profit de Farid Saïdi. Sur place, Mustapha Natouri nous a expliqué la genèse de ce litige. Un héritier de la famille vend à un certain Abdelkader Ghedjghoudj une parcelle de 4000 m2. Ce dernier la confie à Farid Touati pour sa revente. Ce dernier, selon les dires du représentant de la famille Natouri, aurait empiété dans sa démarche sur une autre parcelle de 6000 m2. C'est là qu'interviennent les membres de la famille Natouri pour l'interpeller, mais «il a refusé d'obtempérer», ajoute le représentant, qui saisit un huissier de justice, qui ne réussira pas à accomplir sa mission devant la «menace». La mobilisation prend alors forme. «Il s'agit pour nous de défendre notre bien», clame Mustapha Natouri. Intervient alors une bataille judiciaire qui statuera en faveur des Natouri. Celle-ci se traduira depuis avant-hier pour une réaction d'autres familles qui ont procédé à la fermeture de la RN24, exigeant des autorités une commission d'enquête. «C'est nous qui avons exigé une commission et nous regrettons de n'avoir pas été avisés de son déplacement», regrette hier Touati Mohamed qui s'exprimait au nom des héritiers Kermouche, Bouaâban, Zeblah, Djaâfar, Touati et Assef. «Nous resterons sur la voie publique jusqu'à ce qu'un procès-verbal portant arrêt des travaux, enlèvement de matériel et évacuation des lieux soit établi», indique le porte-parole des protestataires, affirmant détenir lui aussi des documents prouvant que cette parcelle leur appartient».
Les protestataires ne jurent que par le maintien de la fermeture de route jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites et c'est à la justice ensuite de trancher ce litige.
En d'autres termes, les deux parties campent sur leurs positions respectives. Toutes les deux réclament la parcelle de terrain et chacun y va de ses arguments. On ne sait pas encore ce que la commission décidera après son déplacement sur les lieux, mais toujours est-il, ce conflit qui déborde sur la voie publique doit impérativement trouver une solution au risque de la voir tourner en batailles rangées entre familles. A écouter les uns et les autres, le risque est réel.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)