Triste, triste ! C'est par ces mots prononcés et difficiles à entendre que les adeptes et autres défenseurs du livre ont réagi aux travaux de transformation, en voie de finition, des anciens locaux de société nationale d'édition et de diffusion (Sned) en restaurant et café.
La dissolution de la SNED décidée par les pouvoirs centraux, dont les locaux sont situés à la place de la République depuis plusieurs décennies, est revenue de plein droit à deux anciens employés de cette maison. Mais ces derniers ont jugé, dans le contexte actuel, que la restauration en Algérie rapporte plus que la vente du livre. Les héritiers de la défunte SNED ont donc décidé, vu le déclin de la culture dans le pays, de créer ce type de commerce qui rapporte gros, malgré les conseils et les demandes de poursuite de la profession de vente du livre adressées aux ex-employés de la SNED, selon des indiscrétions recueillies. Au fait, ajoutent plusieurs citoyens défenseurs de ce qui reste encore de la culture, la transformation de ce lieu du savoir n'est en réalité que le reflet de la dégringolade de la culture qui n'intéresse plus qu'une minorité en voie de disparition, affirment-ils. Les responsables au plus haut niveau, qui claironnent à chaque occasion et à travers les médias que la culture se porte bien dans le pays, alors qu'il a été signalé la fermeture de plusieurs îlots du savoir dans de nombreuses régions du pays, devraient néanmoins réviser leur jugement, souligne-t-on avec instance.
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Posté Le : 19/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Nadjah
Source : www.elwatan.com