Algérie

Un leitmotiv de la nouvelle direction de la Chambre de l'artisanat et des métiers



Il fut un temps où l'artisanat n'était guère un métier, mais une occupation quasi quotidienne dont tout un chacun en tirait des produits utiles à son environnement et son quotidien, d'aucuns étaient alors artisans complets. Ils meublaient leur temps et leur espace des produits de leurs mains. Ce si beau métier, en l'absence de ses maîtres et, faut-il le souligner, d'une politique, d'un manque d'intérêt et d'un soutien, a déserté l'espace commun pour devenir un métier aussi réduit qu'une peau de chagrin qui nourrissait guère ses entreprenants, ne suscitant pas non plus l'admiration de ses apprenants.Certes la volonté de promouvoir le secteur de l'artisanat n'est guère un vain mot depuis où l'on s'attelle ici et là à en faire un produit de manufacture et un support à l'économie. Son introduction en centre de formation a été un support de pointe qui lui a donné un plus sur divers plans et notamment sur celui de la qualité. Mais le hic persiste pour autant on n'arrive pas à hisser le produit à son summum et à l'atteinte du label qui est le sien. Un millier de raisons en sont les freins qui sans leur levée, l'artisanat sera toujours ce fétiche que l'on ramène après un voyage et que l'on classe par la suite aux oubliettes dans un coin perdu. Alors que l'artisanat qui a fait notre rayonnement et la fierté de toute la culture du peuple doit retrouver la place qui est la sienne et être non pas un produit saisonnier ou circonstanciel, mais celui de tous les jours et de l'usage permanent. C'est ici que sa promotion doit se faire en premier lieu. La généralisation de sa consommation, avant de songer à sa vente aux touristes ou à son exportation. La Chambre de l'artisanat et des métiers, un relais pour cette promotion Il va sans dire que la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) est à même de jouer ce rôle de catalyseur et de promoteur du produit artisanal dans son ensemble. Pour cela, ces chambres dans la mission se limite aujourd'hui à l'organisation de foires ou de rencontres doivent devenir de véritables pôles et sources intarissable de biens et par la même s'impliquer en amont et en aval de la production au quotidien. C'est ce que nous avons constaté lors de notre passage à la CAM de Sidi Ali Labhar et après l'entrevue avec son nouveau directeur Ramdani Smail qui en dépit de sa récente installation ( décembre 2017) préconise tout un arsenal de mesure, non seulement pour redynamiser la chambre, susciter des formations dans différentes branches, créer une école d'élite-formation, et fait majeure en faire créer des espaces de commercialisation en différents places de la ville et à l'aéroport. Un programme de formation est déjà en ?uvre avec l'offre attractive d'un bonus d'une réduction de 50% sur les tarifs, la partie échue courant pour la période du mois de janvier a concerné un peu plus de 28 sessions dans 38 spécialités, touchant 332 apprenants et, générant des rentes évaluées à 2,3 millions de dinars. S'agissant de la gestion de la chambre dont il souhaite en faire un centre commerçant, M. Ramdani a fait signer aux locataires de la CAM des cahiers des charges pour une gestion optimale et régulière des espaces qui leur ont été alloués et redevenir ces espaces de productions et d'expositions, il songe, selon ses propos, a s'attacher également les services de tous les artisans de la wilaya pour en faire du CAM un centre d'intérêt à même de s'assurer la commercialisation de leurs produits. En termes de commercialisations, il compte déborder et aller au- delà en touchant tous carrefours, agglomérations, aéroport, aérogares et partout, dira-t-il, où on lui alloue petits terrains où il pourra y installer des kiosques. L'autre point qui est également en chantier est l'aménagement du local actuellement à l'abandon de la cité Rabéa pour en faire un de «l'élite formation» en étendant les formations aux wilayas avoisinantes en s'appuyant sur des formateurs de haut niveau à même de permettre de relever la gamme de nos productions. Ce programme, dira-t-il, contribuera à améliorer l'image de marque de la chambre, lui prodiguer de plus-value certaines et redynamiser une production et une commercialisation de la production artisanale. Une si grande et si belle volonté qui d'un coup est en train de rehausser autant le produit du terroir pour en faire un label de haut gamme commerçante, mérite qu'on y accorde tout l'intérêt qu'il suscite. Il y va de la revalorisation de toute une culture ancestrale qui se propose d'être cet apport tant souhaité à l'économie qui a tant besoin de cette ressource additive.


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