- Où se situe l'Algérie en matière d'accréditation de laboratoires d'homologation de véhicules neufs '
En Algérie, jusqu'à présent, nous ne disposons pas de laboratoires accrédités qui pourraient éventuellement faire des essais sur des véhicules neufs. Pour le moment, ce n'est pas à l'ordre du jour. Nous sommes en train de travailler et nous suggérons depuis 2009 à un certain nombre de ministères et de parties concernées par la filière comme les concessionnaires, de nous retrouver autour d'une table pour réfléchir à la création d'un laboratoire algérien et l'accréditer pour faire le contrôle de la pièce de rechange, d'abord. Si nous commençons par les pièces de rechange qui sont les organes vitaux d'un véhicule, nous pourrons nous prononcer sur la conformité des pièces que nous importons à coups de milliards, ça sera utile au Trésor public, ça va nous éviter la contrefaçon aussi bien que les accidents meurtriers sur nos routes. La priorité immédiate et l'urgence est de créer ce laboratoire dont nous avons lancé l'idée et par la suite, on pourra en lancer un pour les véhicules neufs importés.
- Mais où se situent les blocages à la création de tels laboratoires '
Je pense que tout le monde est d'accord sur la nécessité de gérer le problème des pièces de rechange. Mais en tant qu'organisme d'accréditation, nous ne pouvons pas donner des ordres ou imposer quoique ce soit aux ministères.
C'est à eux d'exprimer le vœu et la volonté de s'inscrire dans une démarche de mise en place d'un dispositif de contrôle de conformité de toutes les pièces de rechange qui entrent en Algérie. Une fois qu'ils seront d'accord, on pourra identifier le laboratoire qui a les conditions minimales pour pouvoir l'intégrer dans un processus de mise à niveau. A ce moment-là, nous interviendrons pour donner la garantie que les essais qui seront faits par ce laboratoire qui sera choisi par toutes les parties concernées, sont conformes aux normes internationales et que tous les documents qu'il va fournir, seront des documents opposables.
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- Serait-il plus facile d'accréditer un laboratoire étranger que d'en créer un nouveau en Algérie '
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Il y a un problème qui se pose, car nous avons d'anciens laboratoires qui sont reliés à notre industrie mécanique et qui existent encore. On pourrait en faire une évaluation, voir ce qu'on peut y mettre comme moyens pour qu'ils soient mis à niveau. On pourrait les accompagner en les dotant de compétences pour que les essais qui y seront faits sur les pièces de rechange par exemple ne soient pas contestés. A ce moment-là, les services des douanes ainsi que les ministères concernés pourront se baser sur ces analyses pour autoriser ou interdire l'entrée d'un produit. C'est une décision politique qui doit àªtre prise pour que ces laboratoires soient mis en place. Il y en a un à la SNVI Rouiba. Il vaut ce qu'il vaut, mais si la décision est prise par exemple pour qu'il soit le laboratoire de référence, on devra mettre les moyens pour le mettre à niveau. On pourra même faire appel à l'expertise européenne pour qu'elle nous aide à identifier les laboratoires adéquats pour certaines fonctions.
- Est-il envisageable d'avoir un laboratoire d'homologation pour les véhicules neufs avant un laboratoire pour les pièces de rechange '
Je pense qu'il faut faire la part des choses. Nous sommes un pays qui importe une quantité importante de pièces de rechange. C'est une question que nous pouvons gérer sereinement et rapidement. En revanche, avoir un laboratoire pour homologuer de nouveaux modèles de véhicules suppose une technologie avancée que nous ne maîtrisons pas toujours. Ca nécessitera plus de temps, mais rien n'empêche de le lancer en parallèle. Cela dit, un laboratoire d'essai pour les pièces de rechange sera plus facile à organiser.              Â
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Posté Le : 20/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Safia Berkouk
Source : www.elwatan.com