Un joyau adapté à l'environnement

L'ambassade d'Autriche ambitionne de construire à El Mouradia (Alger) un nouveau siège et de rénover l'ancien. Il sera fin prêt dans trois ans. A cette occasion, l'ambassade d'Autriche a organisé, vendredi dernier, en son siège, une rencontre autour du thème « Créer un espace architectural », à laquelle ont pris part des architectes nationaux et étrangers, des experts et des représentants d'entreprises activant dans le domaine. « Nous comptons réaliser ce projet dans le but de concevoir une architecture respectueuse de l'environnement et de l'écologie », a déclara Aloisia Wörgetter, ambassadrice d'Autriche à Alger. Et d'ajouter : « Nous avons compris que pour réaliser un bâtiment, il faut étudier plusieurs points liés essentiellement à l'environnement, le climat, le bien-être, le patrimoine, les us et coutumes du pays. » Ce nouveau bâtiment s'inscrit dans la logique du développement durable en agissant sur trois grands axes : l'économie, le confort et l'écologie. Abondant dans le même sens, l'architecte autrichienne Bettina Bauer Hammerschmidt a exposé l'architecture d'ambassades et de consulats autrichiens implantés un peu partout dans le monde, notamment de Jakarta (Indonésie), Londres (Angleterre), Zagreb (Croatie), Chicago (Etats-Unis d'Amérique). Son exposé a permis d'avoir une meilleure connaissance du projet en cours. Il est question d'édifier un bâtiment qui s'adaptera à l'environnement. L'optimisation de la communication du projet architectural contribuera à rendre l'architecture à la fois discipline et pratique. Pour sa part, Djamel Chorfi, président du conseil national de l'Ordre des architectes algériens, a appelé les Autrichiens à travailler avec leurs homologues algériens « en vue de réaliser un projet moderne, international, tout en préservant l'identité architecturale algérienne ». De son côté, l'architecte Merhoum Larbi rappellera le traitement de dossiers administratifs des chancelleries étrangères qui est généralement « compliqué ». « Les Autrichiens devront prendre en considération ce problème qui risque de retarder la réalisation de ce projet. Cependant, il n'y a pas d'écueil particulier », souligne-t-il. Par ailleurs, M. Merhoum semble séduit par l'idée d'organiser une rencontre avec les architectes nationaux et étrangers autour de ce projet. « C'est une marque de respect », a-t-il affirmé. Investir pour une meilleure qualité de vie pour les générations à venir mérite certainement quelques sacrifices économiques.