Algérie

Un jour je saurais... 62e partie



Un jour je saurais... 62e partie
Résumé : Mme Claude continuait sur sa lancée. Elle aimait encore Henri, mais refusait de le contacter. Pour pallier ce manque de courtoisie envers un homme qui n'attendait qu'un signe d'elle, elle invitera Maurice, le soldat blessé, pour passer Noël avec sa famille... Une bourde dont elle ne se rendra compte que bien plus tard.Je repense à notre mariage et aux jours heureux passés ensemble, avant de me lancer dans des aventures sans lendemain.Puis je pense à Maurice. Cet homme qui avait servi sa patrie des années durant, et qui désormais était réformé à vie. Il était officier et avait reçu plusieurs médailles pour loyaux services. Il venait d'obtenir le grade de commandant.Ses blessures physiques se cicatrisaient bien, mais son état moral n'était pas au beau fixe.Plusieurs fois dans la journée, il piquait des crises de nerfs ou frôlait des dépressions.J'étais la seule qui pouvait plus ou moins le calmer en lui parlant doucement, ou en le berçant comme un enfant dans mes bras.Il aimait m'entendre lui chanter des chansons anciennes. Des chansons qu'il entendait dans son enfance. Le psychiatre m'avait affirmé que son état psychique le laissait sceptique.Je n'en eus cure. Et je pris sur moi pour emmener cet homme à aimer la vie. Je l'invitais donc à la maison pour Noël. Je fus surprise de le voir accepter de se joindre à nous pour les fêtes et même d'assister à la messe.Compatissants, mes parents le reçurent à bras ouverts, et tentèrent de lui faire oublier ses souffrances en le distrayant.Il en sera heureux, et se détendra tout au long des soirées qu'il passera parmi nous.La nouvelle année fera son entrée, et je repris mon travail à l'hôpital. Maurice était maintenant en convalescence dans une maison de repos sur les hauteurs du village.Chaque jour, je passais prendre de ses nouvelles.Je fus heureuse de constater qu'il récupérait et réapprenait à vivre.Il avait le sourire plus facile et le verbe gai.Je l'encourageais à faire de longues promenades dans les jardins qui entouraient le centre.L'air pur l'aidait à se détendre et à se relaxer.Ma mère m'accompagnait parfois, et de fil en aiguille elle découvrit qu'il était natif de son village.Un hameau qui se trouvait à une centaine de kilomètres du nôtre.Depuis cette révélation, ils devinrent de grands amis, et ma mère m'encouragera à me rapprocher davantage de lui.Maurice allait beaucoup mieux maintenant. Il ne pouvait rester davantage au village. On l'autorisera à quitter les lieux pour rentrer chez lui.Triste et un peu confus, il nous rendit visite pour nous saluer et nous remercier d'avoir été à ses côtés dans ses tristes et douloureux moments.Ma mère lui proposera de passer quelques jours chez nous avant de repartir, et il accepta.La semaine n'était pas encore terminée qu'il s'ouvrit à moi.Il m'avoua m'avoir aimée dès le premier regard, et que cet amour qu'il avait gardé secret n'avait cessé de grandir dans son c?ur, et pour cela il voulait demander ma main, si j'acceptais toutefois d'être la femme d'un handicapé, invalide de guerre.Cette dernière phrase me toucha profondément. Maurice n'était qu'une victime parmi des millions d'autres dans le monde.Une victime de la folie humaine, et des guerres qui déchiraient le monde. Je n'avais pas le droit de le repousser pour cette raison. Toutefois, je ne pouvais donner une réponse favorable à sa demande, car je ne l'aimais pas. Je ressentais plutôt de la pitié pour lui... L'homme que j'aimais, c'était Henri...(À suivre)Y. H.NomAdresse email




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