Algérie

Un jour je saurais... 61e partie



Un jour je saurais... 61e partie
Résumé : Mme Claude revivait les souvenirs de sa jeunesse. Elle repense encore à cette époque où, à peine remise de ses peines, elle apprendra que sa mère avait maintenu une correspondance continue avec Henri. Il l'aimait encore... Sa mère le lui confirmait... Mais sa fierté l'emportera sur le reste....Je sentais mon c?ur cogner dans ma poitrine. Henri ! Je n'avais jamais pu l'oublier... Il vivait dans mon âme et personne ne pouvait savoir à quel point je souffrais de me savoir la cause de ses malheurs.Je l'aimais plus que jamais. Mais ma fierté l'emportait sur la raison.- Je ne veux plus entendre parler de lui maman... Cet homme ne cherche qu'à m'humilier.- Pourquoi dis-tu cela '- Ma chère maman ! Tu crois qu'un homme comme Henri va prendre une éponge pour effacer toutes mes gaffes et reprendre à zéro avecmoi ' Tu te trompes maman chérie. Aucun homme au monde, aussi sensé soit-il, n'admettra ce que j'ai fait. Je l'ai quitté pour partir avec un autre. Je l'ai blessé profondément. Tu crois qu'il va encore penser à moi, si ce n'est pour me faire payer, aussi cher qu'il le pourra, les affres de mon inconscience.Ma mère me regarde dans les yeux avant de lancer :- N'empêche que c'est lui qui t'a sauvé la vie...- Hein ' Mais de quoi parles-tu maman... '- Henri t'a sauvé la vie. C'est lui qui t'a donné son sang, et c'est grâce à ce sang qui coule maintenant dans tes veines que tu as été sauvée in extremis d'une mort certaine. Le jour où tu as tenté de te suicider, il se trouvait au village. Il voulait te rencontrer et discuter avec toi. Lorsqu'il a su que tu te trouvais à l'hôpital, il n'hésita pas à nous y rejoindre. Nous étions en train de consulter le registre des donneurs censés avoir ton rhésus. Alors, sans plus tarder, il se porte volontaire pour te donner son sang. Comme par hasard, vous êtes du même rhésus...Henri m'avait donné son sang !Je passe une main sur les veines apparentes sur mes bras. Le sang d'Henri coulait en moi pour me donner une seconde vie.Je ne savais plus quoi répondre à ma mère qui me regardait toujours d'un air qui en disait long sur ses pensées.- Tu ne trouveras jamais un homme qui t'aimera autant qu'Henri... Crois-moi ma fille... Cet homme est fou de toi, et est prêt à fermer les yeux sur le passé.- Non !Le cri m'avait échappé. Ma mère fronce les sourcils et je poursuis :- Non maman... Tu te trompes... Henri veut me faire payer justement les erreurs du passé. Je... Je ne vois pas du tout d'autres raisons de son intérêt pour moi alors que nous sommes divorcés depuis bientôt une année.Ma mère laisse tomber ses mains dans un geste d'impuissance :-Tu es incorrigible... C'est ta fierté qui parle et non toi-même. Tes yeux disent le contraire de ce que tu veux réellement prouver... Allons, ne sois pas têtue. Nous allons répondre à Henri et l'inviter à passer les fêtes chez nous.- Non... Ce ne sera pas la peine... Il ne viendra pas...- Essayons toujours, nous n'avons rien à perdre....- Non... Je ne veux ni le revoir ni entendre parler de lui... D'ailleurs j'ai prévu d'inviter quelqu'un d'autre pour les fêtes de fin d'année...- Qui donc... '- Maurice... Le soldat blessé... Il... il n'a plus de famille, et est encore trop faible pour quitter le village... Je... je crois qu'on devrait atténuer ses souffrances en l'invitant à partager le dîner de Noël et le repas de fin d'année.- Je n'y vois pas d'inconvénient. Mais cela ne t'empêchera pas de contacter Henri pour leremercier, et...- Maman ! je ne veux plus entendre parler de lui...Ma mère pousse un long soupir :- Je ne sais pas si tu te rends compte de ta bourde mais tu ne sais pas ce que tu perds ma fille... Des hommes comme Henri ne courent pas les rues.Je hausse les épaules pour signifier mon indifférence alors que mon c?ur saignait. Je m'empresse de monter dans ma chambre pour qu'elle ne remarque pas les larmes qui brillaient dans mes yeux.Allongée sur mon lit, je donne libre cours à mon chagrin. Henri était le seul homme que j'avais aimé, et qui m'avait appris l'amour et le respect.Le reste n'était qu'illusion.La crise passe, et j'essuie mes yeux pour repenser à ma situation. Mon c?ur me demandait de rejoindre Henri et de reprendre ma vie avec lui. Mais ma fierté entravait tout entendement.(À suivre)Y. H.NomAdresse email




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