Algérie

Un jour je saurais... 46e partie


Un jour je saurais... 46e partie
Résumé : Après un entretien houleux avec sa mère, Nora s'embarque dans un train pour atterrir dans une ville éloignée. Elle repense à tout ce qu'elle venait de vivre ces derniers temps, et se dit qu'il était grand temps pour elle de se prendre en charge. Ses parents l'abandonnaient, et son mari n'allait pas tarder à déposer plainte contre elle.Elle tirait sa valise tout en se félicitant d'avoir pensé à mettre de chauds vêtements, car le froid matinal dans cette ville du Nord était rude.Malgré les quelques rayons de soleil qui se frayaient difficilement un passage à travers les nuages et la brume, un vent glacial soufflait, et le verglas jonchait encore les trottoirs et les rues.Elle grelottait. S'emmitouflant plus chaudement dans une écharpe, tout en relevant le col de son manteau, elle traverse la rue à un carrefour, et remarque un arrêt de bus à sa droite. Poussée par la volonté de découvrir la ville, elle se dirige vers la station. A l'instar des gens qui s'y trouvaient, elle se met à attendre l'arrivée du prochain autocar.Elle ne connaissait aucune destination, et se met à lire les différents noms et adresses inscrits sur un panneau.Enfin, l'autocar est là. Elle monte et s'assoit près d'une fenêtre. Le bus s'arrête plusieurs fois, et elle ne daigna descendre qu'à la dernière station. C'était toujours ça de gagné en cette première journée, et dans cette ville qu'elle ne connaissait même pas.Elle regarde autour d'elle, et remarque qu'elle se trouvait dans un quartier éloigné du centre- ville. Un grand jardin lui faisait face, tandis que des maisons s'alignaient au bord des trottoirs. Le style architectural de ces dernières datait de la moitié du siècle précédent. Elle apprécia les portes et les volets en bois ainsi que les toits d'ardoise. Les briques rouges et les escaliers en pierre donnaient un aspect romantique au lieu. Il y avait de la verdure un peu partout, ce qui ne gâchait rien, et de l'autre côté de la rue, s'alignaient des boutiques, un supermarché, une boulangerie une poste, une mairie, une église, et même un cinéma.Nora s'y sentit en sécurité. Elle fait quelques pas sur l'allée en pavés pour se diriger vers un kiosque et achète un journal, avant de se rendre dans le jardin, où elle se laisse tomber sur un banc.Ses mains étaient gelées, et elle les frotte avant d'ouvrir le quotidien d'information pour jeter un coup d'?il aux grands titres, qui en réalité n'avaient aucun intérêt pour elle. Seules les pages des annonces l'intéressaient. Elle parcourt quelques lignes et son regard est vite attiré par les offres d'emploi.Elle se penche en avant comme pour ne pas rater les multiples propositions qui s'étalaient devant ses yeux :Salon de coiffure cherche coiffeuse qualifiée. Maison de mode, cherche mannequin. Clinique privée, cherche infirmière.Le désespoir commençait à la gagner, lorsqu'elle est attirée par une annonce tout en bas de la page : vieille femme handicapée cherche dame de compagnie.Elle prend un stylo et encercle les quelques lignes, qui lui parurent si précieuses et qu'elle relit plusieurs fois. Pour plus de précaution, elle découpe l'annonce et la met dans son porte- monnaie, non sans avoir auparavant noté l'adresse et le numéro de téléphone de cette dame sur son agenda.Elle prend une grande goulée d'air, et se lève pour sortir du jardin en tirant sa valise. Non loin de là, un agent de l'ordre régulait la circulation, et elle se dirige vers lui pour lui demander l'adresse d'un hôtel ou d'une auberge.L'agent ne se fera pas prier pour la renseigner sur les différents hôtels qui se trouvaient dans la ville, puis remarquant son air hésitant, il comprit qu'elle cherchait plutôt quelque chose de pas trop cher, et de pas trop loin.Il l'orientera alors vers une pension de famille qui n'était qu'à quelques mètres de l'endroit où elle se trouvait.Nora pousse un soupir de soulagement. Si elle pouvait tomber sur un gîte dans le coin, cela sera très bien pour elle, car le quartier lui plaisait bien et, ici, Achour n'aura pas l'idée de venir la chercher. Enfin pas dans l'immédiat.Elle se dirige d'un pas ferme vers l'endroit indiqué, et arrivée devant une maison à deux étages que recouvraient entièrement des plantes grimpantes, elle vérifia l'adresse avant de sonner à la porte d'entrée.Quelques secondes passent, et enfin une dame entre deux âges vint lui ouvrir. Elle lui sourit et demande d'une voix chaude :-Bonjour jeune dame. Que puis-je faire pour vous 'Nora lui rendit son sourire, avant de répondre :-On m'a indiqué votre pension. Je cherche une chambre à louer pour quelques jours.La femme la dévisage un moment avant de lancer :-Vous n'êtes pas de la région. Votre teint brun me dit que vous êtes même étrangère au pays.-Oui, je suis Algérienne....La dame la dévisage encore, et hésite quelques seconde avant de l'inviter à entrer :-Suivez-moi, jeune dame.(À suivre) Y. H.NomAdresse email


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)