Enfin nous y voilà. Après une cérémonie d'ouverture somptueuse, la 19e Coupe du monde est entrée directement dans le vif du sujet. L'Afrique du Sud, pays hôte et équipe qui n'avait que sa motivation à offrir, est allée buter sur une solide formation mexicaine. Le pays de Mandela avait déjà préparé la fête, bien vite remisée, après l'éprouvante épreuve d'hier après-midi au stade de Johannesburg. Cet atterrissage forcé est aussi l'apanage des Algériens chez qui les jours se suivent et se ressemblent.Les péripéties sont en effet nombreuses depuis les stages successifs opérés à Crans-Montana, à Nuremberg, et plus proche de nous les nouvelles guère rassurantes parvenues de leur camp de base de San Lameer, dans le Kwazulu Natal. Il ne se passe pas, en effet, un jour sans que les envoyés spéciaux de la presse nationale se fassent l'écho d'une défection de dernière minute. Les blessés succèdent aux blessés tant et si bien que l'on se demande si la formation qui sera alignée face à la Slovénie ne sera pas formée en grande partie de joueurs qui n'avaient pas d'espoir d'être alignés pendant cette Coupe du monde.A la défection de Djebbour hier (seul attaquant dit-on qui était susceptible de marquer) est venue s'ajouter l'incertitude d'être de la partie de Antar Yahia (cheville) et de Yebda (contracture à la cuisse), tandis que d'autres joueurs ont des petits soucis, à l'image de Lacen (douleur au pubis), Halliche et Bougherra qui reviennent d'une blessure après quelques mois d'indisponibilité. A cela s'ajoutent le manque de compétition de Ziani et la rélégation au banc de touche du désormais ex-capitaine Mansouri (pourquoi à deux jours de Slovénie-Algérie ') et vous aurez là tous les ingrédients pour ne pas trop pavoiser.C'est pour cela que le commun des Algériens n'a pas trop festoyé dans les rues, ces jours derniers, à cause des anachronismes qui ont présidé tout le long des regoupements des Verts. Un scepticisme s'est légitimement installé parmi nous, même s'ils sont innombrables à croire à un hypothétique miracle en terre sud-africaine. Pourquoi pas, diriez-vous, puisque l'histoire du football regorge d'exploits inattendus, comme ce fut le cas un certain mois de juin 1982. Mais les esprits réalistes (pessimistes ') vous rétorqueront que dans une bataille, comme peut l'être la Coupe du monde, il faut s'y investir avec la pleine possession de ses moyens. Or, depuis Omdurman, puis la CAN angolaise, notre ambassadeur n'a fait que s'affaiblir au point d'accumuler les doutes sur ses possibilités en terre sud-africaine. Une question : qui a vu jouer la Slovénie ' Les joueurs algériens ont-ils visionné l'évolution de cette équipe qu'on dit redoutable et qui a éliminé la puissante Russie au terme des matchs de barrage 'Sans faire dans le défaitisme, osons croire que notre équipe, qui nous a donné tant de joie, saura demain se surpasser pour offrir aux Algériens, en Algérie et à travers le monde, un motif de fierté. Si tel ne pourrait pas être le cas, contentons-nous de la satisfaction d'avoir découvert une équipe, certes, encore perfectible, mais qui peut nous valoir des satisfactions encore plus intenses à l'avenir.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 12/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Omar Kharoum
Source : www.elwatan.com