Un jeune talent en herbe!

L'artiste dans son oeuvreIl s'appelle Ali L'bandi. Devenu célèbre avec son titre El Majnouna, ce jeune de 22 ans, prisé des ados, n'est pourtant pas tombé du ciel. Son cursus a déjà un bon parcours derrière lui.Notre jeune prodige a tôt baigné dans la musique andalouse en fréquentant le conservatoire de Bir Mourad Raïs. «J'ai commencé par l'andalou, à jouer du violon, la musique classique algérienne. Avec le temps, je me suis dit que ce n'est pas bien de rester dans un seul style, il faut varier. J'ai donc fait un peu de chaâbi, du hawzi, jusqu'au jour où j'ai voulu apprendre la guitare et tout doucement le morceau.Majnouna que j'ai écrit en 2011 est née. et j'ai attendu le bon moment pour la faire tourner et, de fil en aiguille enfin, je suis tombé sur les bonnes personnes. Là je prépare mon album. Les morceaux sont pratiquement prêts. Il y a du blues, de l'oriental et du flamenco, c'est pour ne pas perdre mes années de musique andalouse. C'est la touche d'El bandi.L'album sortira quand il sera prêt. Le morceau que j'enregistre ici au studio Sarbacane s'appelle Gablini oungablek. Il en reste d'autres à enregistrer. Je l'ai composé, il y a quelques mois. Je l'ai déjà joué sur scène. Je voulais l'enregistrer, car la structure était prête. Avec Sarbacane ça se passe très bien. On se comprend. On travaille à l'aise. Inchallah, ça va continuer sur cette lancée..» nous confiera le jeune artiste alias Abdessalem Okbi. Un petit tour d'horizon dans ce studio des plus cosy et on est surpris par la qualité de l'intérieur, des instruments pèle-mêle jetés ici et là, des micros là, et un petit Jedi comme mascotte pour faire régner la bonne positive attitude.L'atmosphère est en effet chaleureuse et colorée. Un vrai petit cocon pour la famille artistique. Et ici on ne vient pas seulement pour enregistrer un morceau et se dire bye-bye. Non! C'est d'abord l'esprit d'entente, de divertissement et d'échange qui prévaut. Comme nous le confirme le gérant du studio Skander-Benguireh.«Ce studio est une filiale avec le Sarbacane Communication. C'est un studio audiovisuel. Il n'est pas dédié spécifiquement à la musique. On fait de la pub, des spots, des choses commerciales. Mais notre motivation première est la musique, car on est musiciens à la base. On fait ce métier depuis 20 ans, initié pas mal de projets musicaux. Ce studio est à un aboutissement. Il est dédié spécifiquement aux nouvelles tendances musicales actuelles algériennes. La jeune scène qui fait des choses extraordinaire.D'El Bandi, Démocratos, Freeklane, Lotfi Attar, Camélon, on a vu défiler des artistes. Le but c'est avant tout susciter les échanges. Ça part d'un bon feeling. On invite des musiciens à venir faire des jam, et peut-être des projets vont naître... Nous ne sommes pas que prestataire de services, mais on est là aussi pour rapprocher les artistes.» Et de renchérir: «On sait très bien qu'en Algérie les musiciens n'ont pas les moyens... le studio est utile, c'est un développement qu'on peut perpétuer par rapport à notre génération de musiciens et celle d'avant. On veut s'imprégner des expériences des anciens avec la fraîcheur des jeunes.Des rencontres font qu'il y ait des choses qui vont se faire probablement. Ça permet d'aider ces jeunes là qui n'ont pas les moyens, mais qui ont plein de talent qui ont du potentiel. Gageons que par la suite, des éditeurs vont les écouter, car leur musique a besoin de se faire connaître. Il faut absolument promouvoir ces jeunes artistes de demain, les distribuer...»Bref, c'est toute l'industrie du disque en Algérie q'il faut restructurer, professionnaliser, organiser. Un tel studio comme Sarbacane est une très bonne chose. Son travail mérite amplement les encouragements. Où en sont les préparatifs des assises de la culture d'ailleurs censées réguler entre autres, le secteur de la musique en Algérie'