Un jeune repêché mort et trois autres sauvés

Porté disparu durant la soirée de lundi suite à une crue de l'oued Tazaghart qui a emporté son véhicule, un jeune a été retrouvé mort après des heures de recherches, alors que ses trois accompagnateurs ont été sauvés miraculeusement, à Bouzeguène, a-t-on appris auprès de la Protection civile de la localité. La voiture s'était engagée sur un ouvrage dérisoire, bâti à un mètre du lit de l'oued, et donc vite submergé par les eaux, lorsqu'elle a été soulevée comme un fétu de paille et entraînée par la crue. Les passagers, qui ont tenté de quitter le véhicule, ont été eux aussi emportés. Trois d'entre eux ont réussi à s'accrocher aux arbustes et aux branches qui jonchaient le lit de l'oued et ont attendu l'arrivée des secours. La quatrième personne a, quant à elle, été malheureusement emportée par la crue.Des recherches ont été menées durant de longues heures par les habitants et les plongeurs de l'unité marine de la Protection civile, établie à Tigzirt, avant d'aboutir à la découverte du corps entièrement mutilé de la victime, un jeune homme âgé de 29 ans originaire du village d'Aït Bouadda, dans la daïra d'Azazga. Il a été très difficile, par ailleurs, pour les secouristes d'extraire la dépouille du jeune homme, immergée sous les eaux et coincée entre les arbustes et les rochers. Son corps a été ensuite acheminé vers la morgue de l'hôpital d'Azazga. Quant aux trois personnes sauvées, elles ont été prises en charge à la polyclinique de Loudha-Guighil, à Bouze-guène. Par ailleurs, le CW 251 menant vers Bouzeguène ainsi que toutes les routes secondaires de la localité ont enregistré des dégradations sans précédent depuis le début des fortes intempéries de ces derniers jours. Faute de caniveaux, les eaux déferlent librement sur ces routes charriant de gros cailloux, des alluvions de toutes sortes. Hier, même le chef-lieu communal est devenu méconnaissable. Les défaillances relevées à tous les niveaux ont été mises à nu et les autorités locales sont pointées du doigt par la population locale.
KAMEL NATH OUKACI