Algérie - Revue de Presse


Un jeune prodige belge
Agé de 33 ans, Kris Van Assch est le fils d'une secrétaire et d'un père dans l'automobile. Comme tous les adolescents de son âge, le jeune Kris rêve de mode. Il se met à feuilleter tous les magazines qu'il trouve à sa portée. Il est à cette époque subjugué par la chanteuse Madona. Il comprend très vite, en la voyant dans des tenues signées Gaultier, qu'une partie de sa réussite tient à sa garde-robe singulière, extravagante. Il se lance dès lors dans le dessin. Sa grand-mère maternelle l'aide à coudre. A l'âge de 18 ans, il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers. En 1998, il s'installe à Paris. Il entre comme stagiaire chez Yves Saint Laurent (YSL) pour une durée de deux mois. Le styliste libanais, Hedi Slimane, le gardera six ans à ses côtés. D'abord chez YSL puis chez Christian Dior, où il devient le premier assistant de Slimane. « Quand, dit-il, je suis arrivé comme stagiaire chez Yves Saint Laurent, je pensais que j'allais dessiner des chaussettes et des cravates, je me suis retrouvé chez les chapeliers, les brodeuses... En six ans, j'ai énormément appris à son contact, ça m'a même décidé à faire de l'homme. »En 2005, il décide de prendre son avenir en main. Il démissionne pour mieux amorcer sa propre carrière individuelle. Il crée ainsi sa marque, signant des vêtements pour hommes élégants, classiques et sophistiqués à la fois. Parmi sa clientèle, nombreuse et mondaine, citons le chanteur Justin Timberlake, le comédien Benoît Magimel ou le danseur étoile Mathieu Ganio. Kris Van Assch ' déjà surnommé KVA ' développe également une ligne d'accessoires et bijoux masculins. En 2008, de retour dans le giron LVMH, il succède à Hedi Slimane chez Dior Homme. Pour le styliste, l'un des plus grands risques quand on est styliste, c'est de se perdre dans la créativité, l'expérimental. « Mon ambition, confie-t-il, c'est de rendre justement les gens beaux. »Chemin faisant, Kris a entrepris une belle ligne de femme. Cependant, il est convaincu qu'il n'abandonnera jamais le prêt-à-porter masculin, car « il y a trop de plaisir à porter ce que l'on réalise ». A la question de savoir se définit comme un Belge à Paris pour souligner sa différence, le couturier s'en défend en disant qu'il a été profondément marqué par l'enseignement qu'il a reçu à l'Académie royale d'Anvers. « A l'époque, c'était il y a dix ans, on ignorait les réalités commerciales de ce métier. On ne nous apprenait pas non plus vraiment à coudre. Le but était surtout de faire émerger des personnalités qui devaient exprimer tout ce qu'elles avaient de plus profond. Mais cela ne faisait pas pour autant de nous des êtres égocentriques, car, dans cette petite ville, on croise une star du style toutes les dix minutes, Raf Simons, Ann Demeulemeester, Dries Van Noten. »Kris Van Assch avoue qu'il a gardé de l'admiration pour tous ses personnages qui l'ont fait rêver quand il était adolescent. « J'aime aussi énormément Martin Margiela. J'ai en tout cas gardé ce besoin de cohérence, parce que c'est cela que j'ai appris à l'école (rires). Ma belgitude me confère aussi un certain réalisme et une distance par rapport au milieu de la mode. »


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