Algérie

Un jeune Burkinabè au grand talent littéraire



Un jeune Burkinabè au grand talent littéraire
Erick Damiba, un jeune étudiant d'origine burkinabè, étudiant en lettres à l'université de Mostaganem, est un féru de lecture et d'écriture. Pour preuve, une de ses nouvelles a été primée à Paris et a eu la chance de figurer dans un recueil de nouvelles.Erick Damiba, en ayant son bac avec excellence, obtiendra une bourse pour venir étudier à l'université de Mostaganem. Après avoir acquis une licence avec mérite, désormais, Erick prépare un master en littérature et approche interdisciplinaire. «Cela fait maintenant quatre ans que je suis à Mostaganem. C'est une chance pour moi d'être boursier et d'avoir eu la chance de venir bénéficier du savoir des professeurs algériens», nous explique, avec joie, Erick.En janvier dernier, le jeune étudiant a participé au concours annuel qui récompense les jeunes auteurs, organisé par l'Institut français, et sur 966 textes envoyés des quatre coins du monde, 13 ont été retenus dont sa nouvelle L'hôte de la mort. «J'ai écrit cette nouvelle expressément pour le concours car je voulais un avis de professionnel sur mon écriture. Cela fait un bon moment que j'ai commencé à écrire et je voulais, à cette occasion, avoir une fiche de lecture de mon texte, question de m'évaluer.Finalement, mon texte fut publié dans un recueil de nouvelles collectif regroupant les 13 textes retenus», nous confie Erick. En nous racontant sa belle expérience en Algérie, le jeune Burkinabè est toutefois revenu sur quelques remarques bonnes comme mauvaises d'une société un tant soit peu déroutée par son emplacement géographique et sa culture arabo-musulmane. «Je trouve que l'Algérie est une aubaine pour un non- musulman. Quand on arrive dans un pays qui n'a pas la même configuration idéologique que celle d'où l'on vient, c'est toujours intéressant et enrichissant. Cependant, les jeunes vivent dans un dilemme qui énerve (rires).Ils ont envie de s'amuser, de sortir avec des filles et même y en a qui boivent de l'alcool comme leurs voisins méditerranéens, mais qui sont aussi en même temps contre tout cela par conscience religieuse», nous explique Erick Damiba. Dans L'hôte de la mort, l'étudiant, dont les auteurs préférés sont Camus, Faulkner, Kateb et Daoud, raconte l'histoire d'un jeune qui part à Kankan, ville en Guinée, pour étudier chez sa tante en fuyant la guerre civile à Conakry. Sur le chemin, le jeune fait connaissance avec un homme.En arrivant à Kankan, le jeune commence à avoir la fièvre avant de se rendre compte qu'il fut contaminé par l'homme dans le train, malade d'Ebola. Mais, heureusement la maladie mortelle ne va pas contaminer la famille qui accueille le jeune qui finira par se rétablir. L'allégorie de cette histoire, telle une parabole, nous renvoie indirectement à la fâcheuse situation algérienne, prétextant la crainte de la maladie, de nombreux migrants ont été reconduits vers les frontières.Avec ce prix, Erick Damiba nous ouvre les yeux sur les bienfaits de l'émigration, la contribution des gens envers leurs pays hôtes qui ne pourraient être que bénéfiques. «Regardez les USA, première puissance mondiale, ses athlètes, ses artistes, ses scientifiques sont majoritairement fils de l'immigration. Quitte à aller faire la gloire des pays américains et européens, autant le faire ici en Algérie qui fait partie de notre si cher continent, l'Afrique», conclut Erick Damiba qui nous confie qu'il est à présent en train d'écrire un roman qui se déroule en Algérie.


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