Algérie

Un jeune bénéficiaire dans le désarroi



Un jeune bénéficiaire dans le désarroi
La direction de l'agence à Alger reconnait l'erreur, mais sur place les responsables de wilayarefusent d'assurer.Rocambolesque histoire que celle de Abdelhak Zaamoun, ayant postulé à une aide de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) pour créer une entreprise de nettoiement urbain et de collecte des déchets ménagers. Ancien fonctionnaire de l'APC de Biskra, il a démissionné en 2012 de son poste pour se lancer dans son projet.Après avoir constitué un dossier administratif conséquent dont chaque document requiert plusieurs déplacements, des heures d'attentes et des dépenses se montant pour lui à plus de 1.6 million DA, représentant l'apport financier personnel, les frais de constitution de sa candidature, sa participation au fonds de garantie, un pourcentage sur le prix des véhicules nécessaires à son activités, commandés chez un fournisseur de Batna et moult cotisations bancaires et autres, cet entrepreneur en herbe voyait le bout du tunnel.D'autant plus que, atteste-t-il, il a participé à des sessions de formation à la gestion des entreprises organisées par l'Ansej et qu' à ce titre il a même reçu un diplôme honorifique. Mais qu'elle ne fut pas sa surprise en recevant avant l'été une lettre de l'Ansej lui indiquant, en se basant sur la réglementation en vigueur, le rejet de son dossier du fait qu'il était affilié à la CNAS au moment de sa demande.Ce qu'il réfute catégoriquement. Documents à l'appui, il a adressé à la direction locale de l'Ansej plusieurs réclamations afin d'éclaircir sa situation. Devant la sourde oreille affichée par celle-ci, il est allé à Alger pour plaider sa cause à la direction nationale de l'agence où les responsables ont reconnu la validité de son dossier tout en imputant le gel de celui-ci à une erreur administrative de l'accompagnateur technique qui aurait omis de transcrire sur les fiches les modifications de son statut social et l'actualisation du matériel demandés.«J'ai démissionné et donc n'étais plus affilié à la Cnas bien avant de recourir à l'aide de l'Ansej. J'ai satisfait à toutes les conditions et payé rubis sur ongle toutes les sommes demandées, mais l'Ansej refuse de reconnaitre que l'erreur lui incombe et que je n'y suis pour rien.» clame-t-il. Pour trouver une solution à ses déboires, on lui propose à l'Ansej de signer son désistement du premier projet et de reconstituer un autre dossier qui sera, lui assure-t-on, validé et approuvé dans les plus brefs délais.Une alternative qu'il rejette. «Je suis complètement ratiboisé. Je ne veux pas refaire ce parcours du combattant imposé aux jeunes voulant bénéficier de l'Ansej. C'est une erreur administrative dont je ne veux pas payer le prix tout seul. Cette entreprise dont la fondation tarde pour des raisons indépendantes de ma volonté emploiera 11 personnes et participera activement au ramassage des ordures qui inondent nos villes et villages.», conclura-t-il en espérant qu'une issue lui soit trouvée par ceux qui ont muré son parcours de jeunes operateurs à cause d'une simple erreur administrative dont il n'est pas l'auteur, selon ses dires.




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