Publié le 16.11.2024 dans le Quotidien l’Expression
La séance de vente-dédicace d’Ahmed Bedjaoui a été un succès retentissant car il s’agit d’une grande célébrité.
La journée de jeudi a été caractérisée par une grande effervescence à tout point de vue. Il ne restait plus que deux journées pour la clôture de cette vingt septième édition, prévue aujourd'hui. Jeudi, l'ambiance au Salon international du livre a atteint sa vitesse de croisière. La foule continue d'affluer sur les différents stands. Aucun ne semble désemplir.
Les écrivains sont plus que jamais motivés pour aller à la rencontre des lecteurs et signer leurs livres. Amin Zaoui est, comme d'habitude, entouré de plusieurs lectrices et lecteurs qui ne veulent pas le lâcher, lui qui doit dédicacer son livre en langue arabe Manam al kayloula au stand des éditions égyptiennes «Al An, édition et diffusion». Amin Zaoui, comme à l'accoutumée, consacre tout le temps qu'il faut à ses fans. Il écoute, tout en répondant à chaque fois qu'une question lui est adressée. Amin Zaoui est l'un des écrivains les plus fidèles du grandiose événement culturel qu'est le Sila. Le même jour, de nombreux auteurs ont atterri au Sila. Des cinéastes aussi. C'est le cas du célèbre Ahmed Bedjaoui qui a été l'hôte du stand des éditions Enag (Entreprise nationale des arts graphiques). Comme il fallait s'y attendre, Ahmed Bedjaoui a été assailli par les visiteurs qui appartiennent à toutes les tranches d'âge. Ahmed Bedjaoui répondait patiemment aux questions des lecteurs potentiels. Ces derniers voulaient, notamment savoir lequel des deux livres pouvait les aider le plus à faire une immersion approfondie dans le cinéma algérien. Ahmed Bedjaoui a répondu: Cinéma et guerre de libération: Algérie, des batailles d'images». Ahmed Bedjaoui a également dédicacé Le cinéma algérien en 44 leçons. Il faut dire que la séance de vente-dédicace d'Ahmed Bedjaoui a été un succès retentissant car il s'agit d'une grande célébrité. D'ailleurs, les commentaires des visiteurs allaient tous dans ce sens. On n'a pas manqué de convoquer le souvenir de la mythique émission de télévision qu'animait Bedjaoui sur le petit écran pendant des années à une certaine époque. Dans la majorité des autres stands, c'était le même topo.
Le stand des éditions El Kalima ont accueilli le talentueux écrivain arabophone Abdelwahab Aissaoui (lauréat du prix Assia-Djebar), venu dédicacer la version française d'un de ses romans traduit par Nassima Nazim intitulé: La cour spartiate». L'écrivain et traducteur Mohamed Sari est l'un des plus dynamiques du Sila. Il passe d'un stand à l'autre sans se lasser. Au détour d'une allée du Sila, il nous dit tout le bien qu'il pense de cet événement culturel auquel il participe activement. Karim Chikhi, directeur des éditions Apic est toujours là. Infatigable, il répond aux sollicitations et accueille chaleureusement tous les invités de son stand dont beaucoup d'écrivains qui l'ont en estime et qui ne peuvent pas venir au Sila sans y faire escale. Karim Chikhi a toujours l'oreille attentive face à ses interlocuteurs malgré le stress qui gagne tous les éditeurs lors de ce festival du livre. Interrogé sur l'absence de Mohamed Abdellah, lauréat du prix Assia-Djebar pour son roman Le vent a dit son nom, notre interlocuteur nous apprend qu'il a décidé de reprendre ses études universitaires car tout jeune qu'il est, il a encore des tas de choses à faire dans sa vie. Venu de Tizi Ouzou comme chaque année, Mohand Arkat, écrivain et directeur des éditions La pensée, semble être satisfait du déroulement de cette nouvelle édition du Sila. Il dit que beaucoup des livres exposés dans son stand suscitent l'intérêt des lecteurs. De même que son stand accueille quotidiennement entre deux et trois écrivains pour dédicacer leurs ouvrages. Au moment de notre passage, c'était l'écrivaine Fouzia Belaid qui dédicaçait son livre Chant de mémoire kabyle. Mohand Arkat est doté d'une volonté de fer. Il continue de maintenir la flamme de sa maison d'édition allumée en dépit des difficultés que peut rencontrer un éditeur de nos jours à cause du recul de la lecture dans le monde entier. Le dynamique et très compétent animateur de l'émission littéraire de canal Algérie Culture, l'autre regard sillonnent le pavillon central de long en large, sans se lasser. Il est très sollicité aussi bien par les écrivains que par les éditeurs. Tout le monde veut passer dans son émission. Aura-t-il le temps de lire ces montagnes de livres qu'on lui offre et propose? Car, faut-il rappeler qu'il n'invite jamais un écrivain sans avoir lu préalablement son oeuvre. Avec un sourire qui ne le quitte jamais, il nous dit «c'est toujours avec plaisir que je réponds aux sollicitations des écrivains». De son côté Hamou Merzouk de Berbère Télévision réalise des reportages directement sur place. Au moment où nous le croisons, il interviewe le journaliste et écrivain Salim Aggar. Mohand Ameziane Si Youcef, directeur des éditions «El Amel» de Tizi Ouzou est également un inconditionnel du Sila. Depuis le lancement de ce dernier, il n'en a raté aucune édition. Son stand est l'un des plus fréquentés au Sila car il a la spécificité d'être très diversifiés. Les maisons d'édition françaises sont comme chaque jour, depuis le début du Sila, prises d'assaut. Toutefois, les étals se sont presque vidées depuis mercredi. Au stand des éditions Acte Sud, on ne trouve plus aucun des livres de Naguib Mahfouz traduits en français ni ceux de Alaa El Aswani ainsi que ceux de pas mal d'autres écrivains. Idem au niveau des stands des éditions Pocket et Hachette. Au volet animations, de nombreuses conférences et tables rondes ont eu lieu jeudi comme celle ayant pour thème «Expérience littéraire en Afrique» et «La littérature algérienne dans le miroir des autres»...
Aomar MOHELLEBI
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Posté Le : 18/11/2024
Posté par : rachids