Algérie

Un jardin botanique à Djebel Ouahch



C'est un lieucommun de dire que le cadre de vie, à Constantine, est aujourd'hui totalementen jachère, comme c'est le cas, il est vrai, pour la plupart des grandes citésalgériennes.En vérité, laparticularité, qui singularise très franchement, cependant, la ville des pontsest qu' elle « cultive» un travers bien local, celui d'essaimer avec jubilationles terrains vagues où l'herbe, en général, ne repousse plus. C'est vérifiablepar tous, Constantine étale, à ciel ouvert, son environnement «sahélien», nonseulement au coeur de la cité, mais aussi dans toutes ses communes, avec unegrande palme pour celle du Khroub, un vaste champ d'immeubles, d'où les espacesverts, s'ils n'ont jamais existé, semblent avoir été bannis par on ne sait queloukase. En fait, il faut louer le ciel que le capital extra-muros de la villede Constantine ait été partiellement préservé, à l'image de la forêt de «DjebelEl Ouahch», dont les lacs et le couvert végétal même s'ils ont subi desdégradations avérées, selon des spécialistes de l'environnement, sont encore«vivants».Après les biensmalheureuses expériences environnementales, de ces vingt dernières années,celles du parc d' attraction et du mini zoo, en particulier, ont laissé de trèsmauvais souvenirs, tant le site paradisiaque de Djebel El Ouahch a été,longtemps, livré à toutes les répugnances. Les histoires de manèges, de bruitset de fureur, de montagnes de ferraille abandonnées et des animaux qu'on alaissé mourir de faim hantent encore les esprits des Constantinois.Aujourd'huil'annonce officielle, dans le cadre d'un protocole d'accord algéro-italien,d'un projet de jardin botanique à Constantine et précisément à Djebel ElOuahch, une information, qui n'a pas encore fait le tour de la ville, prometd'enclencher, enfin, après une si longue absence, une véritable dynamique deréhabilitation de l'environnement dans une ville, au riche patrimoine troplongtemps délaissé. De l'avis de chercheurs universitaires consultés, et qui sesont intéressés au phénomène, nombres d'espèces de plantes endémiques de laflore locale ont disparus à Djebel El Ouahch et dans d' autres forêts de larégion.L'espoir estpeut-être là enfin, affirme-t-on, et ce sont pas moins de 550 hectares en pleineforêt, qui seront dévolus à ce jardin botanique, dont la vocation estprécisément de faire revivre, une superficie importante de la forêt, surlaquelle il est prévu, aussi, l'érection d'infrastructurestechnico-scientifiques, des serres, un séminarium, un laboratoired'insémination «in vitro», d'un herbier, de magasins de stockage, un blocadministratif etc...le site ouvert au public, permettra des visites organiséesà caractères scientifiques et éducatives des serres horticoles etc... Sur unautre registre, la réhabilitation des VRD, l'alimentation en eau potable,l'assainissement, l'électrification sont autant de chantiers qui ne seront passans incidences bénéfiques, dit-on, pour tout le site de Djebel Ouahch. Le coûtdu projet est estimé, selon les informations recueillies auprès de la directionde l'environnement, à 5 millions d' Euros, et les délais de réalisation soustoutes réserves, à 24 mois. En attendant, il faut savoir, que pour l'instant,aucun appel d'offres n' a été encore lancé par les parties concernées, ni debureau d'études désigné, ni encore moins l'organisme de gestion identifié.C'est dire que le projet du jardin botanique à Constantine est pourl'instant... en bourgeon.


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