Abdelhamid Mehri, l'ex-secrétaire général du FLN, sera en
principe reçu dimanche par la commission en tant que personnalité politique
nationale. «C'est véritablement un invité d'honneur, s'il vient, il lui sera
accordé toute l'après-midi», disent des responsables.
En plus du point de presse hebdomadaire de son porte-parole, la
commission Bensalah recevra aujourd'hui, samedi, cheikh
Bouamrane, président du Haut conseil islamique (HCI),
ainsi que 6 organisations féminines. Elle recevra dimanche matin les
représentants du Parti socialiste des travailleurs (PST) que préside Chawki Salhi ainsi que les syndicats
du secteur de l'éducation.
Et sous toute réserve de changement, la commission aura comme invité dans l'après-midi du même jour Abdelhamid
Mehri, l'ancien secrétaire général du FLN, qu'elle
recevra en tant que personnalité politique nationale. S'il se confirme, le
déplacement de Mehri au siège de la présidence de la
République où sont menées les consultations politiques donnera à la commission Bensalah ce crédit qui lui a tant manqué en raison des
défections qu'elle a enregistrées depuis son entrée en fonction le 21 mai
dernier. Mehri, faut-le répéter, a tout le charisme
d'un homme d'Etat respectueux des usages et règles institutionnelles ainsi que
des institutions de l'Etat. S'il accepte d'être consulté par la commission, c'est
parce qu'il tient probablement à montrer encore une fois que les politiques se
doivent d'emprunter les voies du dialogue et de la concertation qui leur sont
offertes et ce sous quelques formes et natures qu'elles se présentent. D'autant
que Mehri doit certainement entrapercevoir qu'en
initiant la démarche de la consultation politique, économique et sociale à
travers plusieurs instances, le président de la République s'est bien imprégné
des idées qu'il avait consignées dans la lettre qu'il lui avait envoyée en
février dernier.
C'est en effet l'ex-secrétaire général du FLN qui a appelé publiquement Bouteflika à laisser les initiatives du changement
politique revendiqué émaner de la société et non être dictées par le haut. Pour
cela, il lui a proposé d'organiser «un congrès national général» dont la
composante sera issue des séminaires, rencontres et conférences devant être
tenus pour la concertation et le dialogue entre l'ensemble de la société civile.
Mehri a dû voir ainsi qu'aux côtés de la commission Bensalah, d'autres espaces de dialogues ont été ouverts en
parallèle pour des consultations économiques et sociales. Considéré comme
appartenant à «l'aile saine du pouvoir», Mehri doit
être aussi adepte du principe «Ellahouma ini balaghte (Que Dieu me soit
Témoin)» et de celui plus classique «les absents ont toujours tort». Ou alors, disent
les observateurs, «il doit avoir confiance en Bouteflika
pour l'avoir vu ou entendu promettre qu'il ira jusqu'au bout d'une logique d'un
changement politique global, qu'elle lui soit imposée ou pas».
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Posté Le : 11/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : G O
Source : www.lequotidien-oran.com