Un investisseur perdu dans les méandres de la bureaucratie

Voulant réaliser une école de souplesse d'arts martiaux et sports de combat intégrée dans un grand centre fitness et remise en forme de 8000 m2, Nouri T., un Sétifien connu dans le milieu sportif, dépose auprès du secrétariat du Calpiref, en date du 26 septembre 2010, un très bon dossier.Encouragé par l'avis favorable de nombreux services sollicités pour la circonstance, l'investisseur qui n'a rien laissé au hasard d'autant plus que son dossier est renforcé par un business plan et une fiche technique, est refroidi par la missive du directeur du commerce du 11 juillet 2013. L'absence d'assiette foncière est l'argument avancé. Disponible pour les autres, le foncier ne l'est pas pour Nouri, qui ne comprend pas. D'autant plus qu'il avait fait plusieurs propositions au directeur de la jeunesse et des sports qui lui a pourtant promis de voir avec le chef.Ne lâchant pas prise, l'investisseur sollicite l'intervention du P/APW qui ne fait pas mieux. Englobant des salles de fitness, de musculation, d'arts martiaux, de squash et tennis de table, des saunas et des terrains extérieurs, le centre, ?uvre du secteur privé, est en mesure de donner un grand fouet à l'activité sportive de la cité qui mérite une attention. Ne manquant pas d'argument, l'investisseur qui sollicite à travers la demande du 6 janvier 2014, une audience au wali, développe, arguments à l'appui : «Notre projet d'un coût global de 90 millions de dinars, c'est du sérieux, car il permet d'assurer un chiffre d'affaires annuel prévisionnel de 32 millions de dinars avec la création de 35 emplois directs et permanents.Pour la concrétisation de cette ambition, des marchés ont été déjà entamés en particulier ceux relatifs à l'acquisition des équipements où une exploration minutieuse des marchés européen et asiatique a été effectuée en vue d'un choix judicieux des fournisseurs de matériel professionnel. Une année entière a été consacrée à la prospection, salons et expositions, démonstration et visites auprès de plusieurs constructeurs d'équipements sportifs. Composée de professionnels du sport, l'équipe est en mesure de couvrir 38% des besoins du marché local, soit 7500 personnes/an. L'entretien du corps par une activité sportive saine est l'une des priorités des pays du Nord. Nous comptons sur le soutien du wali pour concrétiser ce projet.» Nouri ne perd pas espoir.