En installant, il ya deux ans sa ferme sur les terres de ses parents, se trouvant à quelques mètres seulement du sol tunisien, le jeune Rabah Manas, une quarantaine d'années, s'est lancé un défi pour contrecarrer d'une part le fléau de la contrebande qui continue à gangréner les régions frontalières et d'autre part éradiquer à jamais l'abattage clandestin de volaille qui a pris de l'ampleur, et ce, à travers pratiquement tout le territoire de la wilaya en élevant un abattoir avicole, l'unique dans la wilaya doté d'un équipement très sophistiqué pouvant atteindre plus de 6000 unités par jour.Du poulet étiqueté et emballé. Rabah s'est associé avec son frère, Younès, formant un groupement agricole d'exploitation en commun pour un objectif «mutualiser les moyens de production». Aujourd'hui, il est à la tête d'une exploitation familiale de plus de 65 hectares avec une oliveraie de plus 3000 oliviers, une huilerie et un poulailler d'une capacité de plus de 12000 poulets de chair.Son contrat de concession lui a été attribué en 2013 par le premier ministre Abdelmalek Sellal, lors de sa visite à Tébessa. Il a fallu de gros moyens financier aux frères Manas pour moderniser les installations de la ferme de leurs parents. Jusqu'au là, ils n'ont pas bénéficié d'aucune aide de l'état «L'aide de l'état est un réconfort pour les jeunes agriculteurs», a-t-on soutenu.Mais ces derniers temps, ces investissements agricoles font face à des nombreux problèmes. Selon, les frère Manas, leur investissement est devenu très lourds à rentabiliser. Le problème majeur cependant chez eux reste le transport, la procuration des plants, les insecticides et de la semence. «Parfois, pour un simple insecticide ou un plant on se déplace vers les gouvernorats Tunisiens pour se le procurer» s'est indigné le frère ainé Younes.Ajouté à cela, l'aversion à cause de l'éloignement des bouchers malgré le fait que l'ex- wali avait ordonné, pour des mesures d'hygiène, tous les boucheries à travers les communes de la wilaya d'abattre leur volaille dans l'établissement de Manas. Cette exploitation agricole, un peu perdue en extrême Est algérien reste un modèle à suivre pour les jeunes de Bir El Ater et de la région de Tébessa pour éliminer l'abattage clandestin. Dans la région de Mazara, des jeunes se sont convertis de la contrebande à des exploitants agricoles. Ils ont commencé à investir dans des poulaillers et s'intéresser à l'élevage, avons-nous constaté sur place.
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Posté Le : 02/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakehal samir
Source : www.elwatan.com