Algérie

Un investissement de 230 milliards de dinars



En effet, sans le haut débit et le très haut débit rien n’est possible et cette enveloppe porte sur la modernisation des infrastructures des Télécoms. Ainsi, «l’installation de 6200 km de fibre optique va contribuer à sécuriser les informations», signale Zoheir Meziane, chargé de la communication auprès du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC). Un objectif à atteindre en amont de la chaîne et l’autre concernera la réduction de la fracture numérique en se focalisant sur la relation interactive citoyen-administration. A titre d’exemple, le citoyen sera muni d’un code pour télécharger le S12 (acte de naissance) ou encore le paiement d’une facture.  Les réseaux sans fil, la voix IP, le commerce électronique, les bases de données et les systèmes d’information nécessitent de nouvelles fonctions de sécurité. C’est pourquoi elle «a recours aux géants de l’informatique, à l’image de Microsoft et Intels qui peuvent l’accompagner dans une telle démarche afin d’élever les normes de sécurité au niveau des standards internationaux», indique-t-on de même source. Pour rappel, le groupe Algérie Télécom a signé en 2008  un accord de partenariat avec l’éditeur finlandais de solutions de sécurité, Stonesoft Corporation, portant sur la fourniture de solutions de sécurité informatique et de continuité de service. Ce partenariat porte notamment sur la sécurité du réseau interne d’Algérie Télécom qui dispose, aujourd’hui, d’une équipe nombreuse et bien formée sur les technologies Stonesoft. Les solutions technologiques, proposées par le partenaire finlandais, constituent un point d’entrée indispensable pour pouvoir analyser en profondeur l’univers des technologies de l’information et de la communication.
6 millions de détenteurs de cartes CCP
Les premiers résultats obtenus portent sur la modernisation et la densification du réseau monétique de la poste, qui a abouti jusque-là à la mise en place de quelque 700 DAB (distributeur automatique de billets), aussi l’équipement en distributeurs de l’ensemble des 3500 bureaux de poste répartis à travers le territoire national, précise-t-on de même source en ajoutant qu’ «un effort est déployé pour généraliser la carte de paiement, en ce sens que, sur les 11 millions de détenteurs de comptes postaux, seuls 6 millions disposent de cartes et  qu’un projet d’installation de terminaux de paiement électronique est en cours d’étude». Selon M. Meziane, «il faut mettre en place des systèmes informatiques pour la protection de leurs différents réseaux». Dans ce sens, «notre pays  doit disposer de moyens techniques et scientifiques pour créer des logiciels afin de garantir la sécurité informatique», poursuit-il.
Dans un premier temps, le pays «va rapidement se munir de lois qui serviront à protéger les enfants dans le cyber-espace»  et «Algérie Télécom prévoit d’aider les parents à contrôler l’utilisation faite d’Internet par les enfants en offrant des logiciels de sécurité», souligne le chargé de communication auprès du ministère. Il est à noter que le nombre d’internautes a atteint actuellement  plus de 5 millions à raison de plus de 13 utilisateurs pour 100 habitants.
La biométrie et la fracture numérique
Partant du cas de la biométrie, Abdelkader Djeflat, expert économiste et dans le TIC, définit la fracture numérique comme étant «les inégalités d’accès à l’information  aux connaissances et aux réseaux relative à la biométrie». Cependant, selon lui, «elle ne relève pas que de la dotation en équipement et en logiciels, la fracture c’est le niveau d’usage optimal de ces équipements et de leur maintenance qui nécessite un savoir et des capacités nationales en la matière». Comme la biométrie se base sur l’usage du corps, donc il est important de gagner la confiance des utilisateurs,  rassurer quant à sa fiabilité, rassurer tout autant quant à la sauvegarde des libertés individuelles et enfin, à défaut de se fondre dans le décor, apparaître avant tout comme une solution pratique et plus aisée d’accès que celles existant jusqu’alors ». Il explique qu’«en matière de biométrie, la reconnaissance des empreintes digitales représente encore l’approche la plus communément répandue.
Comme toutes les fonctions qui font un usage poussé des TIC, la biométrie peut souffrir de la fracture numérique classique qui caractérise les pays du Sud et qui est souvent chiffrée par un certain nombre d’indicateurs conventionnels, nombre d’ordinateurs, d’internautes, de fournisseurs d’accès, de ligne haut débit, etc., tout cela rapporté à la population.
Pour cet expert, «la fracture numérique concerne les inégalités dans l’usage et l’accès aux TIC d’une manière générale. Il faut noter qu’elle peut exister au sein d’un même pays où des populations ont un accès privilégié aux TIC, généralement les populations urbaines alors que d’autres en sont largement privées». Cependant étant un usage spécifique et des fonctions particulières, la biométrie peut souffrir d’une fracture numérique propre».  
La biométrie «c’est d’abord un ensemble de technologies de l’information et de la communication telles que les matériels vidéo numériques, des  application de transmission vidéo radio, des caméras motorisées et infrarouges, des liaisons fonctionnelles vidéo par wifi (transmission d’images par Internet sans fil etc., ainsi que l’exploitation des images de ces caméras par ordinateur, avec les logiciels appropriés. Il est clair que tous retard pris dans la dotation de cet ensemble d’équipements par rapport aux coefficients de dotations dans les pays avancés contribue à cette fracture».        


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