Algérie - A la une

Un individu sur trois est en surpoids



Un individu sur trois est en surpoids
L'organisation appelle à une taxe sur les boissons sucrées.Le récent appel lancé mardi dernier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en direction des gouvernements à taxer les boissons sucrées, nous interpelle à plus d'un titre. L'Algérien est un grand consommateur de «gazouze» boisson très sucrée par excellence et consommée à «tire-larigot» tout le long de l'année, notamment pendant les fêtes qui sont nombreuses en Algérie, mais surtout pendant le Ramadhan. Certes, pendant cette période le jeûne nécessite une consommation supérieure de sucre pour l'équilibre énergétique lié au métabolisme de l'individu.Cette sur-consommation de sucre se vérifie chez nous par la confection d'une multitude de gâteaux et confiseries bien, bien... sucrés que l'on consomme après la rupture du jeûne en quantité insoupçonnable.Il n'en demeure pas moins que la «fête» continue hélas tout le long de l'année avec les célébrations de mariages, le retour des hadjis, nouveaux diplômes...et j'en passe. Tout cela bien arrosé de boissons gazeuses bien sucrées et «tant pis» pour le cholestérol ou le diabète et bien d'autres maladies collatérales comme l'obésité chez l'enfant tout comme chez l'adulte qui n'est pas à l'abri de ce phénomène. N'a-t-on pas vu des gens sucrer leur petite tasse de café par quatre, cinq cuillerées, voire plus, de sucre!Si l'on se réfère aux chiffres de l'OMS, un adulte sur trois est en surpoids dans le monde. Cette surtaxe préconisée intelligemment par l'OMS, réduirait la consommation de ces boissons qui deviendraient alors «trop chères». La même mesure a été appliquée au tabac. La taxe en question pourrait être chez nous «reversée» aux besoins fi-nanciers des chercheurs et établissements hospitaliers spécialisés. La facture des soins prodigués quasiment gratuitement chez nous, pourrait être du coup allégée et son montant redéployé vers d'autres disciplines médicales. L'OMS explique qu'une augmentationde 20% des boissons réduirait la consommation de 20% également et d'ajouter qu'une hausse de 50% entraînerait une baisse de consommation de moitié. Si les gouvernements instituaient cette taxe, ils aideraient à «réduire les souffrances et sauver des vies», estime encore l'OMS par la voix de Douglas Bettcher qui dirige le département de prévention des maladies non transmissibles au sein de l'organisation.A l'échelle mondiale, le nombre de cas d'obésité a doublé depuis 1980. En 2014, plus de 1,9 milliard d'adultes entre 18 ans et plus étaient en surpoids alors que 600 millions d'entre eux étaient obèses. En 2015, 42 millions d'enfants de moins de cinq ans étaient en surpoids ou obèses. Dans le même temps, le diabète a «explosé» dans le monde en 35 ans, passant de 108 millions en 1980 à 422 millions en 2014. En 2012, quelque 3,7 millions de décès ont été enregistrés pour cause de diabète (1,5 million) ou de maladies liées au diabète (2,2 millions).Au Mexique, qui a imposé en 2014 une taxe sur les boissons sucrées en provoquant une hausse de 10% sur leur prix, leur consommation a été réduite de 6%.D'une manière générale, selon les recommandations médicales les plus récentes, les sucres devraient constituer moins de 10% de la consommation énergétique par personne. Aujourd'hui l'OMS appelle les gens à réduire ce taux de moitié, à 5%.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)