Algérie

Un indice du bien-être



Le plus ancien parmi eux, à savoir Renault, monte plus de 30.000 véhicules/anL'engouement des Algériens pour les véhicules fait que les constructeurs automobiles installés dans le pays ont du mal à satisfaire la clientèle.
Décidément, l'Algérie est un pays de paradoxes par excellence. Le rajeunissement sans cesse du parc automobile en est un parfait exemple. Cet état de fait bât en brèche les plaintes des Algériens concernant la baisse du pouvoir d'achat durant ces trois dernières années. Le constat de l'essor du marché automobile en Algérie est confirmé aussi par les constructeurs automobiles présents en Algérie. ces derniers ont du mal à satisfaire les besoins exprimés par la clientèle.
Le plus ancien parmi eux, à savoir Renault, qui monte, pour rappel, plus de 30.000 véhicules/an, a des centaines de commandes en attente. Les autres constructeurs qui fabriquent quelque 30.000 autres unités/an, ont aussi des registres de commande pleins. Cette tendance qui va à l'opposé de la situation dans les autres marchés automobiles dans le monde, a encore devant elle de beaux jours en Algérie. Selon Mustapha Abdelkrim, conseiller au ministère de l'Industrie et des Mines qui s'exprimait hier sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale, la production du marché automobile en Algérie est de l'ordre de 600 000 unités /an. «Ces statistiques sont en train de susciter l'appétit de beaucoup de constructeurs automobiles de renom pour venir s'installer en Algérie», a-t-il déclaré.
Par ailleurs et au-delà de ce constat positif faisant plaisir à tout le monde, l'engouement des Algériens pour les véhicules renseigne sur un autre fait. Il s'agit, indiquent plusieurs économistes, de l'existence en Algérie de la couche moyenne. «L'existence de cette dernière est un signal fort du bon niveau de vie dans un pays. Elle sous-entend en termes clairs que les citoyens ont dépassé l'étape de chercher à survivre et aspirent au bien-être», s'accordent à dire les économistes.
L'émergence de cette couche, toutefois, ne date pas de longtemps font remarquer ces derniers. «Elle est apparue particulièrement après la révision des statuts particuliers de plusieurs corporations, ayant débuté à partir des années 2005», soulignent-ils, ajoutant que cette révision des statuts a été accompagnée par un renforcement des oeuvres sociales. En effet, l'Etat a permis à ces catégories et à leur descendance d'accéder à des soins de façon gratuite, à avoir droit à des affaires et des livres scolaires gratuits à la veille de chaque rentrée scolaire, à des billets de voyage bonifiés et accéder à des logements sous toutes leurs formules en priorité. «Toutes ces mesures-là ont permis à ces catégories d'épargner de l'argent», arguent-ils. L'autre facteur qui a permis l'émergence de cette catégorie qui tend, faut-il le relever, à disparaître dans les pays dits développés, est la nature de la politique sociale de l'Etat. «Celle-là qui profite à toutes les couches sans distinction a aidé aussi certaines catégories, à l'image des médecins, des enseignants et des agents des corps constitués de mettre de l'argent de côté». Il est à noter que les signes du bien-être en Algérie ne se limitent pas uniquement au parc automobile, mais aussi à la façon de s'habiller, à la culture du voyage et au nouveau modèle de construction des maisons. Un simple tour à travers les villes et villages de l'Algérie est largement suffisant pour s'en rendre compte.
Le constat de l'amélioration du niveau de vie en Algérie est établi aussi par les touristes étrangers qui s'y rendent et la communauté algérienne établie à l'étranger venant notamment en été. En outre, les instances onusiennes ne cessent de donner des points à l'Algérie sur ce plan. Grâce aux efforts consentis en la matière, l'Algérie est désormais considérée comme étant un pays d'accueil pour plusieurs immigrés. Cet état de fait va-t-il durer encore pour longtemps' L'avenir nous le dira...


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