Algérie

Un important dispositif de sécurité mis en place



Un important dispositif de sécurité mis en place
Une fois de plus, la police déployée en force a empêché hier la tenue du rassemblement pacifique des partis composant la Coordination nationale des boycotteurs.Visiblement instruits et bien préparés, les contingents de policiers ont été déployés dès les premières heures de la journée d'hier, et à plusieurs kilomètres de Maqam Echahid (monument des Martyrs) où des chefs et des cadres de partis et des personnalités politiques, Abderrezak Makri (MSP), Mohcine Belabas (RCD), Soufiane Djilali (Jil Jadid), Abdellah Djaballah (FJD), Mohamed Dhouibi (Ennahda) et Ahmed Benbitour) avaient prévu de se rassembler, vers 11h.Ces partis et personnalités politiques avaient pour seul objectif d'exprimer pacifiquement leur position de refus à cette élection qu'ils qualifient de "mascarade". Plusieurs fourgons de la police étaient postés aux alentours du Maquam Echahid, alors que tous les barrages habituels de la capitale étaient renforcés et d'autres (nouveaux) étaient dressés sur les principaux axes menant vers le lieu de la manifestation. Ce décor "bleu" n'a pas manqué de susciter la curiosité de certains passants qui nous ont suggéré de parler de "rassemblement de policiers et non pas de boycotteurs", ces derniers étaient encore invisibles. Le dispositif déployé a été maintenu intact jusque vers 11h, moment où les manifestants, quelques dizaines, à leur tête les chefs de partis initiateurs de la manifestation, mais aussi d'autres personnalités, telles que le général à la retraite, Mohand Tahar Yala, commençaient à arriver du haut du boulevard menant vers Maqam Echahid. Ils étaient interceptés et bloqués à proximité du siège du ministère de la Santé, sis en face du cimetière chrétien dans la commune d'El-Madania. Faisant fi de l'impressionnant dispositif policier, les chefs de ces partis d'opposition scandaient à tue-tête : "Algérie libre et indépendante..." Quelques dizaines de minutes leur ont suffi pour s'exprimer devant la valse de flashs des photographes et des caméras de plusieurs chaînes de télévision locales et étrangères. Ceci, avant de se disperser dans le "calme", mais non sans promettre de revenir à la charge dans les prochains jours. La coordination prévoit un meeting à la salle omnisports Harcha-Hassan le 21 mars. L'administration leur accordera-t-elle l'autorisation requise ' Peu probable. Néanmoins, les boycotteurs ne désarment pas.De l'avis de l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, le rassemblement de quelques minutes observé, hier, est déjà en soi "une grande réussite". Ce premier geste franchi, dira M. Benbitour, "est une réussite car il nous a permis d'exprimer notre position symbolique". Désormais, l'ancien chef de gouvernement avertit : "Nous allons tout faire pour réussir les prochaines actions que nous avons déjà programmées." Même son de cloche chez Soufiane Djilali, président de Jil Djadid, qui juge que "c'est un message fort de l'opposition qui est vraiment en train de se rassembler autour d'un véritable projet". Selon lui, l'opposition a déjà commencé à peser sur le pouvoir. Il en veut pour preuve "cette panique qui l'a pris pour dépêcher une armada de policiers afin de contenir un rassemblement de trente personnes". Il regrette que "ce fait ait déclenché une offensive répressive assez impressionnante".F. ANomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)