Algérie

Un important «cadre» d'Aqmi s'est livré hier aux gendarmes de Béni Douala Les redditions au sein de la nébuleuse se poursuivent au lendemain de nouvelles déclarations sur la réconciliation nationale



Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) vient de perdre un de ses plus importants «cadres», lequel s'est repenti hier. Un «cadre» du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi), un proche de Hassan Hattab, ex-«émir» national du GSPC, s'est rendu, hier, aux gendarmes de la brigade de Béni Douala, apprenons-nous de source sûre.
Il s'agit d'un important chef de l'ex-GSPC, ajoute la source qui, «pour des raisons sécuritaires», ne donne pas l'identité du «cadre» de cette organisation terroriste. La reddition de cet important terroriste, ayant rejoint le maquis en 1997, a été faite suite aux pourparlers avec les autorités, ajoute notre source. C'est au terme de ces négociations que le cadre de l'ex-GSPC s'est rendu aux gendarmes de la brigade de Gendarmerie nationale de Béni Douala. Le désormais repenti, âgé de 40 ans, s'est rendu avec ses armes, dans l'espoir de bénéficier de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Il s'agit, explique la source, d'un important terroriste, activant sur l'axe Boumerdès-Tizi Ouzou.
Cette reddition a été précédée, rappelle-t-on, par celle de deux éléments d'Aqmi, à la sûreté des Ouadhias, à 35 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Le premier s'est rendu samedi et le deuxième lundi dernier. Outre le fait que ces redditions aggravent la saignée au sein d'AQMI qui ne cesse d'encaisser des coups aussi durs les uns que les autres, il y a lieu de noter que le repentir s'est accéléré depuis les nouvelles déclarations faites par des officiels algériens sur la charte pour la réconciliation nationale.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a, en effet, déclaré, le 1er octobre dernier, à l'occasion de la présentation du plan d'action de son gouvernement, devant l'Assemblée populaire nationale (APN), que «le gouvernement assumera toutes ses responsabilités concernant la consolidation de la réconciliation nationale et la lutte contre le terrorisme». «Le moment est venu d'enterrer les rancunes et les haines», a-t-il ajouté.
«L'Etat est déterminé à régler toutes les questions sans exception.
Toute personne concernée par la réconciliation nationale bénéficiera pleinement de ses droits matériels et moraux», a-t-il poursuivi. Le 25 septembre dernier, Abdelmalek Sellal avait lancé un appel aux terroristes pour déposer les armes, rappelle-t-on. Il y a une semaine environ, Me Farouk Ksentini, président de la Ligue algérienne de protection et de promotion des droits de l'Homme (CNPPDH), a abondé dans le même sens, estimant que la réconciliation nationale a besoin d'un nouveau souffle pour son aboutissement.


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