Un impératif pour le développement socioéconomique

L'Ecole nationale polytechnique d'Oran, en partenariat avec l'Union nationale de promotion du mouvement associatif (Unpma), organise le 27 mai prochain une rencontre sur la relation université-mouvement associatif, sous le thème «Etude sur la relation université- mouvement associatif pour le développement socioéconomique».Cette rencontre, initiée par le laboratoire pour l'innovation des produits des systèmes industriels (Ipsil), «sera mise à profit pour jeter les bases d'une passerelle avec la société civile», a souligné le coordinateur régional de l'Unpma, M. Mustapha Guedih, à l'APS.Il faut dire que le mouvement associatif est présent dans tous les domaines d'activité, mais il peine toujours à mobiliser la société, d'où la nécessité pour ce dernier de collaborer avec différentes institutions et tranches de la société, la relation avec l'université est donc plus que nécessaire. Le mouvement associatif est appelé à adopter une nouvelle approche et une nouvelle stratégie pour booster sa relation avec l'université ainsi que différentes institutions du pays. Les acteurs et les actions associatifs, sont trèsimparfaitement connus et explorés au plan sociologique. Il faut multiplier les explorations visant à accumuler des matériaux précis, qu'ils soient qualitatifs ou quantitatifs. Selon les dernières statistiques, il existerait près de 85 000 associations tous secteurs et catégories socioprofessionnelles confondus. Sur ce chiffre, seules 1 500 activent au niveau local, ce qui est insignifiant. Le mouvement associatif doit renforcer sa présence au sein de la société, la renforcer en matière qualitative et non seulement quantitative. L'université, de son côté, doit aussi s'ouvrir sur la société et s'impliquer dans le développement du pays.«Maintenant que l'Algérie vise à bâtir une société nouvelle, ouverte au progrès, à la culture, au dialogue et au développement, la citoyenneté exige la mobilisation des acteurs de la vie publique pour participer, en commun, à la transformation de la société par le moyen qu'offre le contexte social solidaire», dira M. Guedih. Il a aussi expliqué que cette rencontre sera une occasion pour débattre du développement socioéconomique et contribuer à instaurer une confiance à la mesure de l'attente placée dans le mouvement associatif. Les associations doivent apprendre à travailler, gérer et réaliser des projets avec leurs propres moyens sans attendre l'aide des autorités publiques. Elles doivent passer par plusieurs étapes pour gagner la confiance des pouvoirs publics et devenir un partenaire à part égale, à leur tête l'indépendance financière. Plusieurs thèmes seront abordés lors de cette rencontre, tels l'historique du mouvement associatif et la participation de la femme chef d'entreprise au développement socioéconomique.A. K.