Algérie

Un impact direct sur le citoyen



Un impact direct sur le citoyen
La loi de finances 2016 a été fortement décriée pour les mesures antisociales qu'elle comporte avec l'augmentation des tarifs des carburants et de l'énergie.Les différentes interventions des députés à propos des nouvelles taxes introduites par le projet de loi de finances 2016, laissaient planer un doute sur leur adoption. En effet, les dispositions de la loi de finances 2016 prévoient une augmentation des prix de l'électricité et du gasoil. Certains produits dérivés du pétrole seront également touchés par la hausse des taxes sur les activités pétrolières. Pour les concepteurs de cette loi de finances, cette augmentation des taxes n'aura pas d'impact direct sur le citoyen, et vise à rationaliser les dépenses et l'utilisation des hydrocarbures, notamment l'essence et le gasoil, qui connaissent un grand gaspillage. Reste qu'à la lecture des comptes-rendus de presse relatant les débats, cet argumentaire ne semblait pas convaincre les députés, même ceux de la coalition, qui estimaient que qu'il y a d'autres solutions alternatives à ces mesures d'austérité imposées au citoyen.Au final et après quelques escarmouches au sein de l'hémicycle et le boycott du vote par les parlementaires du Front des forces socialistes (FFS), du Parti des travailleurs (PT), de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) et du Front de la justice et de développement (FJD), la loi est passée presque dans son intégralité si ce n'est la réduction d'un dinar de la taxe prévue sur le gasoil. Ainsi, toutes les augmentations prévues dans le PLF 2016 ont été adoptées, avec l'introduction d'une hausse supplémentaire de la taxe sur les produits pétroliers de 1 DA pour l'essence super et l'essence sans plomb (6 DA d'augmentation au total) et une baisse de 1 DA pour le gasoil au lieu de 2 DA comme proposé initialement. Pour l'électricité et le gaz, le passage de la TVA de 7 à 17% concernera ceux qui consomment plus de 2 500 thermie/trimestre en gaz et 250 kilowatt-heure/trimestre en électricité. Contrairement à ce qui est avancé et qui dit que ce sont les gros consommateurs qui seront touchés, notamment pour l'électricité, de nombreux observateurs estiment que le seuil de 250 kilowatt-heure/trimestre fixé par la loi de finances est bas et que c'est la majorité des ménages qui consomment au-delà de ce seuil.Autres taxes, déjà connues mais qui vont connaître une augmentation sensible : les vignettes automobiles. Pour les voitures de tourisme nouvellement acquises, d'une puissance de six chevaux et moins, le nouveau prix passe de 1500 DA à 2000 DA. La vignette la moins chère n'est plus de 300 DA (les véhicules de plus de 10 ans), mais de 500 DA.Par contre, la vignette la plus chère, qui concerne les véhicules utilitaires et d'exploitation de moins de 5 ans et de plus de 5,5 tonnes et les véhicules de transports de voyageurs de plus de 62 sièges, passe de 15 000 à 18 000 DA. En somme, les hausses varient entre 200 et 3000 DA. Alors que, durant de longues années, il a consacré des milliards pour acheter la paix sociale, l'Etat décide, cette année 2016, de s'attaquer à la poche du citoyen. Pour certains experts, c'est là une solution de facilité face à la crise. Selon eux, la liberté des prix qui est une réalité à prendre en compte, doit s'accompagner de mécanismes pour une redistribution plus équitable.S. S.




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