Le constat est fait lors de la réunion du Conseil de wilaya. Cette rencontre a regroupé, en plus des membres de l'exécutif, les P/APC et certains responsables de l'urbanisme et de la construction. L'unanimité a été faite : la wilaya de Boumerdès accuse un immense retard dans les livraisons de nouvelles infrastructures scolaires des 3 paliers.Lors de ce séminaire, les présents ont fait une revue générale de ce qui est en cours de réalisation, à l'arrêt ou de ce qui n'est pas encore lancé. On fait une rétrospective du programme commune par commune et parfois projet par projet.
Effectivement, une fois les statistiques dévoilées, le constat est amer. Avec la levée du gel sur 25 groupes scolaires plus 12 classes, 5 CEM et 5 lycées, la wilaya a comme programmes non lancés, selon les statistiques qui nous ont été communiquées, 101 établissements neufs comprenant 68 groupes scolaires, 20 CEM et 13 lycées ainsi que 193 classes en extension dans les 3 paliers. Le confinement à lui seul n'explique pas tout ce retard. « Certaines opérations datent de 2010 ou même de 2008 », déplore le wali.
Lors des débats, nous avons entendu des P/APC qui tentaient de justifier l'injustifiable, mais certains, à juste titre, dénonçaient les lenteurs ou les entraves bureaucratiques..« En matière de réalisation, nous sommes tous responsables », rétorque le chef de l'exécutif qui recommande, par ailleurs, aux élus locaux de s'appuyer sur les bureaux d'études qui doivent, selon lui, prendre en charge le volet technique ainsi que les démarches bureaucratiques. Pourquoi tout ce retard ' C'est la question que nous avons posée à deux participants à cette importante réunion. Pour Rachid Ladji, président de commission au sein de l'APW, on marginalise les entrepreneurs spécialisés dans les constructions scolaires. « Pourquoi n'élabore-t-on pas une liste des entrepreneurs spécialisés dans la construction scolaire ' On privilégie les gens qui passent leurs temps dans les bureaux des communes mais qui sont dépourvus de moyens de réalisations et incapables de finir un projet. » Le confinement, le gel, les retards de payement, les lenteurs lors des inscriptions et, surtout, les réévaluations financières des projets ainsi que les problèmes bureaucratiques s'ensuivent et constituent de véritables handicaps pour réaliser ces programmes, estime de son côté Djamila Mail, cadre à la DEP (Direction des équipements publics). Ce retard va être durement ressenti d'ici 2 ou 3 ans. Un plan d'urgence est essentiel pour éviter une crise aiguë et une période de grandes perturbations.
En tout cas, une rencontre similaire est prévue mi-janvier 2021 pour faire le point.
Abachi L.
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Posté Le : 05/01/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abachi L
Source : www.lesoirdalgerie.com